Le Produit Intérieur Brut (PIB) "réel devrait augmenter à 5,2% en 2016", tiré par "l'agriculture et le relèvement prévu de la production minière et pétrolière", précise un communiqué publié par le Fonds monétaire international (FMI) après une mission à Niamey du 25 avril au 9 mai.
"Les perspectives économiques à moyen terme demeurent favorables" pour le Niger mais sont "sujettes à des risques considérables" comme "les retombées négatives des conflits régionaux" et "la vulnérabilité aux catastrophes naturelles", a expliqué Cheikh Anta Gueye, le chef de cette mission.
Le pays, qui vit sous la menace constante des groupes terroristes armés - Boko Haram au sud-est, djihadistes au Mali (ouest) et en Libye (nord) -, doit également faire face à "des dépenses de sécurité imprévues", souligne le FMI.
Après une accélération à 7% en 2014, le PIB du Niger a chuté à 3,5% en 2015, recul imputable à une "croissance moins forte" de l'agriculture et d'une "baisse" de la production des secteurs pétrolier et minier, fait remarquer le FMI.
Grand producteur d'uranium, le Niger est victime de la chute des cours de ce minerai et de la baisse du prix du baril de pétrole, dont il est un modeste producteur depuis 2011, avancent des analystes.
L'agriculture, qui emploie 80% des 18 millions de Nigériens, demeure archaïque, très souvent victime de la sécheresse et des effets des changements climatiques, exposant le pays à des cycles de crises alimentaires.
Le Niger accueille plus de 200.000 réfugiés et déplacés du fait des conflits au Mali et au Nigeria voisins. Cet afflux massif a fortement dégradé les conditions de vie des populations locales déjà pauvres.
Selon un expert onusien, la démographie reste aussi "un sérieux défi". La croissance démographique du Niger est la plus forte au monde à 3,9% par an, soit 7 enfants par femme, selon les statistiques officielles.
Le Niger est classé dans les derniers rangs, depuis des décennies, sur le classement mondial en matière d'Indice de développement humain (IDH) par les Nations unies.
Avec AFP