Risques terroristes : le Niger reporte le plus grand festival de mode africain

Le président du Niger Mahamadou Issoufou, à Malte, le 12 novembre 2015. (AP Photo/Antonio Calanni)

Le Fima, qui était prévu du 25 au 29 novembre à Niamey, n'aura pas lieu pour le moment. Les organisateurs, qui craignent des attaques terroristes, n'ont pas avancé de nouvelle date.

Le 10e Festival international de la mode en Afrique "Fima", prévu du 25 au 29 novembre à Niamey, a été reporté sine die, par craintes notamment d'attaques terroristes, a indiqué mardi son organisateur, Seidnaly Sidhamed alias Alphadi.

"Le gouvernement du Niger a décidé de reporter cette 10e édition du FIMA, en raison de ce qui se passe à Diffa (sud-est nigérien), au Mali, au Tchad, au Cameroun, en France", a expliqué Alphadi lors d'une conférence de presse.

Il a assuré que ce festival se tiendra "très prochainement", sans avancer de nouvelle date.

Le Niger fait face depuis février aux raids et attentats suicides très meurtriers des islamistes armés de Boko Haram qui ont déjà fait des centaines de morts dans la région de Diffa (sud-est), proche du Nigeria.

Alphadi a également justifié ce report "par compassion" avec le Mali voisin, dont est il originaire, où 20 personnes de 14 nationalités ont péri vendredi dans une attaque avec prise d'otages dans un hôtel de Bamako.

Depuis ses débuts en 1998, ce festival biennal, dont cette édition était pourtant dédiée à "la paix", propose des regards croisés entre les créateurs africains et leurs pairs occidentaux.

Près d'un millier de festivaliers, dont des créateurs de mode et mannequins issus d'une quarantaine de pays, étaient attendu au 10e FIMA, selon Alphadi.

Des rencontres entre vendeurs et acheteurs de haute couture, sculpture, peinture et bijouterie africaines devaient être organisées en marge du Festival. Des stars de la musique africaine et du foot, dont le Camerounais Samuel Eto'o et l'Ivoirien Yaya Touré, devaient assister au lancement prévu dans le plus grand stade de la capitale.

En 2013, la précédente édition s'était déjà tenue sous haute surveillance avec la menace d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

AFP