La Commission nationale électorale indépendante (INEC) a déclaré mardi soir que son bureau dans l'Etat d'Anambra (sud-est) avait été incendié, le troisième incident de ce genre au cours des 12 derniers jours.
"Il n'y a eu ni blessé ni mort. Mais un premier état des lieux fait état de 4.965 lecteurs de cartes détruit dans les flammes", peut-on lire dans un communiqué.
Ces machines, introduites lors du dernier scrutin présidentiel de 2015, servent à lire les informations personnelles des 83 millions d'inscrits nigérians appelés à élire leur nouveau président ainsi que leurs députés samedi.
Lire aussi : Casse-tête sur la distribution des cartes d’électeurPour un responsable de l'INEC, Festus Okoye, cet incident est un "coup dur" pour l'organisation du vote dans l'Etat d'Anambra mais d'autres lecteurs de cartes devraient être acheminés d'ici samedi pour les remplacer.
"Avec les dispositions que nous prenons, je reste confiant que le scrutin aura bien lieu comme il se doit", a-t-il expliqué.
Un précédent incident s'est déroulé dans l'Etat d'Abia, également dans le sud-est, ainsi que dans l'Etat du Plateau (centre), dont le responsable, selon l'INEC, aurait été un "garde de sécurité ivre".
Dans l'Anambra, la police a été chargée d'enquêter sur l'origine de l'incendie.
Lire aussi : La tension monte entre le PDP et le parti au pouvoirLes observateurs et experts s'inquiètent de la bonne tenue du scrutin dans de nombreuses régions du Nigeria.
Des violences sporadiques ont déjà fait plusieurs morts, notamment dans l'Etat du Delta (sud) où cinq personnes ont été tuées ce week-end. Les cartes d'électeurs ont été très difficiles à collecter et ont été bien souvent distribuées dans le chaos.
On s'inquiète aussi particulièrement de l'achat de votes par les deux partis principaux.
Samedi, le président sortant Muhammadu Buhari, du Congrès des progressistes (APC) affrontera Atiku Abubakar, ancien vice-président entre 1999 et 2007, dans un scrutin qui s'annonce particulièrement serré.