Buhari affirme que les Nigérians "apprécient" son gouvernement

Le président Buhari annonce son intention de se présenter à la réélection en 2019 le 9 avril 2018.

Le président nigérian Muhammadu Buhari a affirmé qu'il était candidat à un second mandat parce que les Nigérians "appréciaient" son gouvernement.

"La majorité des Nigérians apprécient ce que nous faisons, et c'est pour cela que je suis à nouveau candidat", a déclaré Muhammadu Buhari, en visite officielle au Royaume-Uni,dans un communiqué publié par la présidence nigériane.

Muhammadu Buhari, 75 ans, ancien général putschiste qui a dirigé le Nigeria une première fois entre 1984 et 1985, a été élu président en 2015, dans un scrutin historique, où l'opposition a remporté sa première victoire depuis l'ouverture du Nigeria à la démocratie.

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Il a annoncé lundi qu'il était candidat à un deuxième mandat consécutif, lors de l'élection présidentielle de février 2019.

De nombreuses spéculations couraient au Nigeria sur sa volonté de briguer ou non un second mandat. Le président a passé de longs mois à Londres en 2017 pour se faire soigner d'une maladie non révélée au public.

Le chef d'Etat du géant anglophone d'Afrique de l'Ouest a aussi accusé mercredi des "hommes armés" entraînés en Libye d'être responsables de la crise sécuritaire dans le pays.

Le Nigeria est confronté à la sanglante insurrection jihadiste de Boko Haram, qui ravage le nord-est, mais aussi aux groupes rebelles actifs dans la région pétrolière du delta du Niger et aux violences intercommunautaires entre éleveurs et agriculteurs pour l'accès à la terre dans le centre du pays.

Les difficultés ont été "aggravées par l'afflux d'hommes armés venus du Sahel, entraînés et armés par (l'ancien dictateur libyen) Mouammar Kadhafi. Quand il a été tué, ces hommes ont fui avec leurs armes. Nous en avons retrouvé certains combattants dans les rangs de Boko Haram", a assuré M. Buhari dans un communiqué publié après une rencontre à Londres avec l'archevêque de Canterbury, Justin Welby.

L'insurrection de Boko Haram a fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria depuis 2009. Le groupe mène aussi des attaques dans le nord du Cameroun, au Niger et au Tchad, dans les zones frontalières du lac Tchad.

Avec AFP