Selon Mohammed Kanar, de l'Agence nationale de gestion des urgences (NEMA), les assaillants n'ont fait aucune victime civile ou militaire, notamment parce qu'ils ont tenté d'agir peu après 23h30 locales (22h30 GMT) et que le couvre-feu débute à 22h00 dans la capitale de l'Etat du Borno, berceau du groupe jihadiste Boko Haram.
"La population était chez elle. Il n'y avait personne dans les rues", a souligné M. Kanar, coordinateur de la NEMA pour le nord-est du pays.
"Aucune des six femmes n'a réussi (à faire de victimes). Elles ont été tuées par l'explosion de leur charge", a-t-il poursuivi.
Le septième kamikaze, un homme, qui avaient déposé les six femmes avec sa voiture, a ensuite tenté de foncer vers un barrage militaire, mais a été tué avant d'atteindre sa cible, a ajouté ce responsable.
Hamed Satomi, de l'Agence de gestion des urgences de l'Etat du Borno, a confirmé à l'AFP ces informations, faisait état de six kamikazes.
Cette agence et la NEMA ont participé aux opérations pour récupérer les corps des assaillants.
Ces attaques ratées n'avaient pas été revendiquées vendredi, mais Boko Haram a régulièrement recours à des kamikazes depuis 2014.
Ces tentatives d'attentats ont été menées après le départ d'une délégation de diplomates venus à Maiduguri, avant une conférence prévue à Oslo le 24 février pour lever des fonds en faveur des déplacés et réfugiés victimes du conflit dans la région du Lac Tchad.
Elles ont eu lieu près du camp de déplacés de Muna, qui accueille des milliers de personnes, vulnérables en raison de l'absence de sécurité entourant le camp.
Le groupe islamiste a lancé en 2009 une insurrection contre le gouvernement nigérian. Le conflit a fait 20.000 morts depuis 2009, et 2,6 millions de personnes ont dû fuir leur foyer.
Les combattants islamistes de Boko Haram ont multiplié embuscades et attentats depuis janvier dans le nord-est du pays, défiant à nouveau le pouvoir d'Abuja, qui s'obstine à répéter que l'insurrection est à bout de souffle.
Avec AFP