Selon source sécuritaire et un témoin qui ont parlé à l’AFP, la jeune fille s'est présentée dans un dispensaire de la banlieue de Kano mercredi, quelques heures après l'attaque sur le marché aux tissus. "Les gens sur place ont appelé les forces de l'ordre, qui ont trouvé des explosifs sur elle destinés à un attentat-suicide", a déclaré une source sécuritaire. Ce récit a été confirmé par une infirmière sur les lieux.
La jeune fille s'est présentée dans un dispensaire de la banlieue de Kano quelques heures après le double attentat-suicide qui a fait quatre morts, mercredi, dans un marché aux tissus de la ville.
Les femmes kamikazes, qui dissimulent des explosifs sous leur long hijab, portant parfois leurs bombes dans leur dos à la manière d'un bébé, sont de plus en plus souvent impliquées dans les attaques quotidiennes attribuées au groupe islamiste armé Boko Haram dans le nord du Nigeria.
Kano a déjà été quatre fois la cible d'attentats-suicides menés par des femmes en juillet dernier, et plusieurs femmes kamikazes ont mené d'autres attaques dans des villes du Nord ces dernières semaines, dont Maiduguri, le fief historique de Boko Haram.
C'est aussi à Kano, deuxième plus grande ville du Nigeria avec environ 10 millions d'habitants, et principale ville du Nord musulman, qu'un double attentat-suicide suivi d'une fusillade, attribués aux islamistes, avaient fait au moins 120 morts et 270 blessés à la Grande Mosquée le 29 novembre.