Les jeunes de la région du Nord du Burkina Faso ne décolèrent pas. Ils estiment que le gouvernement ne les écoute pas. Les élèves ont dressé, mercredi, des barricades pour protester contre les bavures policières. Ils ont observé une grève de 48 heures, mercredi et jeudi, et ont réclamé, au passage, la dissolution du gouvernement formé le 21 avril par Luc Adolphe Tiao.
La gouverneure de la région du Nord du Burkina, Viviane Compaoré, s’est entretenue avec eux, jeudi soir. Leur principal grief est la mort d’un enfant de 11 ans tué la semaine dernière, à Ouagadougou, par une balle perdue d’un policier. Ils dénoncent ausi le décès du collégien Justin Zongo, qui avait subi des sévices au mois de février à Koudougou, dans le centre-ouest du pays.
« Depuis fort longtemps, nous, on a revendiqué, et on ne nous a pas écoutés ; des gens sortent une seule nuit, ils tirent et se font entendre, dès le lendemain, ils ont l’exaucement de leurs revendications », a expliqué Maurice Ouédraogo, membre de la coordination des scolaires de la région du Nord au Burkina. M. Ouédraogo faisait allusion aux militaires qui avaient tiré en l’air en avril dernier pour exiger le versement de diverses primes.