Nouvelle garde à vue dans l'enquête sur les attaques de Paris

Le frère d'Abdelhamid Abaaoud suspect principal des attaques de Paris, à gauche, sur le balcon de son appartement de Molenbeek, en Belgique

Le suspect est soupçonné d'avoir été un intermédiaire entre la cousine d'Abdelhamid Abaaoud, qui lui cherchait un abri de repli, et Jawad Bendaoud, qui avait fourni un logement aux deux suspects.

Un proche du logeur de deux auteurs des attentats de Paris, dont Abdelhamid Abaaoud, l'organisateur présumé des attaques, a été arrêté et placé en garde à vue, ont indiqué à l'AFP des sources policière et proche de l'enquête.

Mohamed S., 25 ans, a été arrêté en banlieue ouest de Paris. Sa garde à vue peut durer quatre jours.

Selon une source proche de l'enquête, il est soupçonné d'avoir été un intermédiaire entre la cousine d'Abdelhamid Abaaoud, qui lui cherchait un abri de repli, et Jawad Bendaoud, présenté comme un petit caïd au service de marchands de sommeil de Saint-Denis, en banlieue nord, et qui avait fourni un logement aux deux suspects.

Ce dernier est pour l'instant le seul à avoir été mis en examen dans l'information judiciaire ouverte à Paris sur les attentats du 13 novembre, les plus meurtriers qu'ait connus la France (130 morts, plus de 350 blessés). Il est mis en examen notamment pour association de malfaiteurs criminelle en lien avec une entreprise terroriste et a été placé en détention provisoire.

Six hommes ont été inculpés en Belgique, soupçonnés d'avoir aidé dans sa fuite un des auteurs présumés des attaques, Salah Abdeslam, toujours recherché en Belgique. Un autre Bruxellois, Mohamed Abrini, est également recherché par la police belge. Un de leurs proches, Ahmed Dahmani, a été arrêté en Turquie.

Avant même son interpellation, au matin de l'assaut des forces de l'ordre contre l'appartement, Jawad Bendaoud s'était défendu en assurant ne pas savoir qu'il avait logé des terroristes.

Une défense rejetée par le procureur de Paris, François Molins, selon qui il "ne pouvait douter (...) qu'il prenait part en connaissance de cause à une organisation terroriste".

Les forces de l'ordre avaient donné l'assaut dans cet immeuble insalubre du centre-ville le 24 novembre. Trois de ses occupants avaient été tués: Abdelhamid Abaaoud, figure des jihadistes francophones de l'EI qui était parvenu à rentrer de Syrie pour participer aux attentats, sa cousine, Hasna Aïtboulahcen, et un autre homme non identifié, mort en kamikaze.

Ce troisième homme pourrait avoir formé, avec Abaaoud et Brahim Abdeslam, le commando qui a mitraillé plusieurs terrasses de cafés et restaurants au soir du 13 novembre.

Trois autres hommes s'étaient fait sauter aux abords du Stade de France, tandis qu'un autre trio avait attaqué la foule au Bataclan, faisant 90 morts.

Avec AFP