CONAKRY/DAKAR (Reuters) - Cent quarante-quatre nouveaux cas de fièvre Ebola ont été comptabilisés au cours de la semaine au 8 février en Afrique de l'Ouest, ce qui représente une deuxième hausse hebdomadaire consécutive, annonce mercredi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le nombre de nouveaux cas a nettement augmenté en Guinée, passant de 39 dans la semaine au 1er février à 64 dans celle qui s'est achevée dimanche dernier. Le président guinéen Alpha Condé a annoncé son intention de parvenir à zéro nouveau cas de fièvre hémorragique d'ici début mars dans le pays où s'était déclarée l'épidémie il y a un an. Mais, souligne le Dr Sakoba Keita, coordinateur national de la lutte contre l'épidémie, cet objectif se heurte à une "résistance à Conakry", la capitale.
Des jeunes gens sont ainsi descendus lundi dans les rues de Yimbaya, un faubourg de Conakry, où ils ont brûlé des pneus après avoir appris l'arrestation d'un imam soupçonné par les autorités de pratiquer clandestinement des enterrements de victimes d'Ebola.
La Sierra Leone reste le pays avec le nombre le plus élevé de nouveaux cas, mais ceux-ci ont baissé d'une semaine à l'autre, passant de 80 à 76. Au Liberia, seuls trois nouveaux cas ont été enregistrés dans la semaine au 8 février, précise l'OMS.
A Washington, Barack Obama a annoncé le rapatriement de la majeure partie des soldats que les Etats-Unis avaient envoyés l'an dernier pour lutter contre la maladie. L'épidémie d'Ebola a déjà tué 9.177 personnes sur un total de 22.894 cas avérés, en immense majorité dans ces trois pays. Lors de la semaine précédant le 1er février, 124 personnes ont péri des suites de la fièvre hémorragique.