L'AIEA confirme le respect des engagements iraniens sur le nucléaire

Une vue du site de Bushehr qui abrite le principal réacteur nucléaire.

Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a confirmé le respect par l'Iran de ses engagements au titre de l'accord nucléaire conclu avec les grandes puissances en 2015, démentant des allégations américaines.

"Les engagements pris par l'Iran sur le nucléaire sont respectés", a martelé M. Amano en marge d'une réunion de l'exécutif de l'agence onusienne à Vienne. "Le régime de vérification en Iran est le plus solide existant actuellement", a ajouté le diplomate devant la presse.

M. Amano s'exprimait alors que Washington a récemment multiplié ses attaques contre l'accord, que le président Donald Trump avait l'an passé promis de "déchirer".

M. Trump, qui doit "certifier" en octobre auprès du Congrès américain que l'Iran se plie bien à ses engagements, avait prévenu fin juillet dans le Wall Street Journal qu'il serait "surpris" que tel soit le cas.

Un carton rouge du président américain ouvrirait la voie à une possible remise en vigueur par le Congrès des sanctions levées dans le cadre de l'accord, ce qui rendrait celui-ci caduc.

Dernière banderille en date, l'ambassadrice américaine auprès de l'Onu, Nikki Haley, a mis en doute la semaine dernière l'efficacité des inspections de l'AIEA, estimant que l'agence ne peut pas intervenir "à tout moment, partout".

"Comment peut-on savoir que l'Iran respecte l'accord si les inspecteurs ne peuvent pas regarder partout où ils le devraient?", s'était-elle interrogée le 5 septembre à New York, deux semaines après une rencontre avec M. Amano.

Ce dernier a toutefois balayé lundi ces critiques, soulignant que "du point de vue de la vérification", l'accord représente "un gain clair et significatif".

Depuis son entrée en vigueur en janvier 2016, l'AIEA a mené au moins 400 inspections régulières de sites iraniens ainsi que 25 visites de dernière minute, auxquelles Téhéran consent au titre exclusif de la mise en œuvre du texte.

Dans son dernier rapport d'étape dévoilé le 31 août, l'AIEA a notamment attesté que Téhéran n'a pas enrichi d'uranium à des degrés prohibés, ni constitué de stocks illégaux d'uranium faiblement enrichi ou d'eau lourde, ni "poursuivi" la construction de son réacteur à eau lourde d'Arak.

Conclu en juillet 2015 entre l'Iran et les grandes puissances, l'accord est destiné à garantir la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien, en échange d'une levée progressive des sanctions internationales.

M. Trump a toujours vilipendé ce texte, considéré comme un des principaux succès diplomatiques de son prédécesseur Barack Obama, le jugeant "horrible".

Avec AFP.