Obama : l’accord sur le nucléaire iranien est avantageux pour la sécurité des Etats-Unis

Le président Barack Obama prononçant un discours sur l'accord nucléaire avec l'Iran, le 5 aout 2015, au American University, à Washington.

Le président américain s’est exprimé ainsi dans une adresse faite à American University, à Washington, estimant que le Congrès devrait entériner l'accord.

Pour Barack Obama, cet accord empêche l’Iran de développer une bombe atomique. "C’est un bon accord ", a indiqué Obama dans un discours de près d’une heure.

Le président a insisté que l’accord vise à restreindre le programme nucléaire de l’Iran, disant que c’est le plus important débat en politique étrangère depuis l’invasion de l’Irak en 2002.

M. Obama a rappelé l’adresse faite en 1963, au même endroit, par le président John F. Kennedy, qui avait appelé à des pourparlers avec l’Union soviétique pour la réduction des essais nucléaires. L’appel du président Obama intervient alors que les législateurs américains examinent l’accord du 14 juillet en prévision d’un vote de soutien ou de rejet, en septembre.
Le chef de l’Exécutif américain a mis l’accent sur le vaste soutien obtenu par l’accord de Vienne au sein de la communauté internationale, à l’exception de l’Etat d’Israël. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a, en effet, vivement critique cet accord, y voyant une menace pour la sécurité de son pays et de la région.

M. Obama a rejeté l’argument de ses adversaires républicains selon lequel un meilleur accord avec l’Iran serait possible.

"Rejetez cet accord et vous en aurez un de meilleur : pour l’Iran !", a-t-il souligné.

Le président américain a rappelé à plusieurs reprises que le document négocié par les Etats-Unis, les quatre autres membres permanents du Conseil de Sécurité et l’Allemagne empêchera l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. Les inspections s’effectueront sur une base permanente, a-t-il affimé. Et sans cet accord, Téhéran aura le champ libre pour renflouer son arsenal et devenir, à coup sûr, un Etat plus dangereux, a prédit Brarack Obama.

Un sondage de l’université Quinnipiac révèle que 58% des Américains sont contre l’accord sur le nucléaire iranien.