Obama appelle les États-Unis à se tourner vers les énergies propres pour éviter de nouvelles marées noires

Les États-Unis devront lutter pendant des années contre l’impact de la marée noire qui se répand dans le Golfe du Mexique depuis le mois d’avril, a estimé M. Obama, appelant les Américains à se tourner vers les énergies propres pour éviter une telle tragédie à l’avenir.

Dans un discours télévisé à la nation mardi soir, le président Barack Obama a rendu compte de sa dernière tournée dans le Golfe du Mexique, où il a observé les efforts déployés contre la marée noire.

Les États-Unis devront lutter pendant des années contre l’impact de la marée noire qui se répand dans le Golfe du Mexique depuis le mois d’avril, a estimé M. Obama, appelant les Américains à se tourner vers les énergies propres pour éviter une telle tragédie à l’avenir. Il s’agissait du premier discours à la nation depuis le bureau ovale prononcé par le président depuis son investiture, il y a 17 mois.

Décrite par M. Obama comme le pire désastre écologique auquel le pays ait jamais été confronté, la crise a éclaté le 20 avril, lorsque la plateforme Deepwater Horizon a explosé au large de la Louisiane, tuant 11 personnes. Depuis, des dizaines de milliers de barils de pétrole s’échappent de plusieurs fuites du puits endommagé par l’explosion.

« Ne vous y trompez pas : nous lutterons contre la marée noire avec tous les moyens dont nous disposons et aussi longtemps qu'il le faudra. Nous ferons payer BP pour les dégâts causés par cette société. Et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour aider la côte de Golfe du Mexique et ses populations à se remettre de cette tragédie », a déclaré le président Obama.

Selon les plus récentes estimations, entre 35 000 et 60 000 barils de pétrole s’échappent quotidiennement du puits, et la marée noire a gagné les côtes de la Louisiane et de la Floride.

Pour le chef de l’exécutif, cette catastrophe est un rappel douloureux qu’il est temps pour les États-Unis de trouver d’autres sources d’énergie propre. Si une telle transition peut s’avérer coûteuse dans l’immédiat, à long terme l’impact sur l’économie, la sécurité nationale et l’environnement sera nettement plus bénéfique que si l’on s’obstine à s’accrocher aux sources d’énergie fossiles, a fait valoir le président.

Barack Obama doit recevoir aujourd’hui les dirigeants de British Petroleum (BP), dont son PDG, Carl-Henric Svanberg. « Je vais rencontrer le PDG de BP et l'informer qu'il doit mettre de côté toutes les ressources nécessaires pour dédommager les travailleurs et les entrepreneurs qui ont été les victimes de l'inconscience de sa compagnie », a dit le président américain, qui souhaite que ce fonds d’indemnisation soit administré par une tierce partie.