Barack Obama a dit espérer que ce projet historique enfin finalisé aidera les Américains à "se parler et s'écouter".
"Le musée de l'histoire afro-américaine n'est pas séparé de l'histoire plus large de l'histoire américaine, ce n'est pas le côté caché de l'histoire américaine, c'est central à l'histoire américaine", a-t-il déclaré.
"Une vue claire de l'histoire peut nous mettre mal à l'aise (...) Mais c'est précisément de ce malaise que nous pouvons apprendre et grandir (...) C'est l'histoire américaine et c'est l'histoire de ce musée", a ajouté le premier président noir de l'histoire américaine, face à des milliers de personnes réunies pour l'occasion devant le musée sur le Mall à Washington, cette immense coulée verte près de la Maison Blanche, qui se termine par le Congrès.
Le musée, imposant bloc moderne paré de bronze, est consacré à l'histoire et l'émancipation des Noirs -esclavage, ségrégation, lutte pour les droits civiques- mais aussi à la culture et à la société. Il contient quelque 34.000 objets.
"Ce musée", a insisté M. Obama, "procure un contexte pour les débats de notre époque. Il les éclaire, et donne une idée de comment ils ont évolué. Et peut-être en donne la proportion. Il peut, peut-être, aider un visiteur blanc à comprendre la souffrance et la colère de manifestants, dans des endroits tels que Ferguson et Charlotte", a-t-il ajouté, référence à deux villes où des émeutes avaient éclaté après la mort d'un Noir tué par la police: en août 2014 à Ferguson, et ces derniers jours à Charlotte.
"Ce musée peut nous aider à nous parler. Et plus important, à nous écouter et encore plus important à nous voir", a insisté M. Obama.
L'ancien président Bush, qui avait ratifié le projet du musée en 2003, après des années de batailles politiciennes, était également présent à cette inauguration avec son épouse Laura, et a salué un musée "fabuleux".
L'inauguration du musée de 37.000 m2, intervient dans le contexte de nouvelles tensions raciales, après le meurtre de deux Noirs par la police, l'un à Charlotte (Caroline du Nord) et l'autre à Tulsa (Oklahoma) ces derniers jours.
La joie des participants à l'inauguration était visible: avant les discours, certains chantaient et dansaient.
Avec AFP