Quel est le rôle du président Barack Obama dans les décisions finales sur les attaques visant à éliminer des terroristes présumés? Cette question suscite pas mal de commentaires depuis la publication, mardi, d’un article du New York Times.
Dans la foulée, Jay Carney, qui est le porte-parole du président, a rappelé à la presse que M. Obama a clairement fait savoir que les États-Unis prendront toutes les mesures nécessaires pour protéger leurs citoyens, mais d'une manière «légale et conforme » aux valeurs de l’Amérique.
Le New York Times, dans son article du 29 mai, rapporte que depuis l’avènement de Barack Obama à la présidence, il a assumé un rôle sans précédent en supervisant personnellement une « guerre secrète » contre Al-Qaïda, y compris la prise de décisions finales quant aux individus qui doivent figurer sur une « liste de gens à abattre ».
Le quotidien new-yorkais cite des dizaines d’anciens et actuels responsables et conseillers de l’administration Obama qui ont été interviewés. Ces derniers ont confirmé l’existence de la liste de suspects d’Al-Qaïda qui peuvent être pris pour cibles par des drones américains. Le président donne son feu vert pour des frappes au Yémen, en Somalie et au Pakistan, et c’est lui qui décide s’il faut attaquer un présumé terroriste lorsque la famille du suspect est sur les lieux.
Jay Carney a été interrogé mardi sur un aspect spécifique de l’article concernant ce que le New York Times appelle « une méthode qui considère comme militants tous les hommes en âge de combattre dans une zone ciblée, à moins qu'il n'existe des renseignements suggérant le contraire ».
« [Le président Obama] prend énormément au sérieux la responsabilité de protéger ce pays et ses citoyens. C'est pourquoi il a poursuivi la lutte contre Al-Qaïda de cette façon très directe. Il croit aussi fermement en la nécessité d'éviter les pertes civiles dans la poursuite de cet objectif, » a déclaré Jay Carney.
Carney a aussi été pressé de justifiier la légalité de l'existence de la liste noire décrite par le New York Times, et a été interrogé sur le secret qui entoure la question. Il a répondu en déclarant que la «capacité» du président Barack Obama de s'en prendre à des membres d'Al-Qaida a été bien établie dans l'Autorisation pour l'utilisation de la force militaire, adoptée par le Congrès des États-Unis après les attaques d’Al-Qaïda contre le pays en 2001.