L'ONU a passé sous silence 41 nouvelles accusations de viol en Centrafrique

Un casque bleu de l'ONU fait une pause pendant une patrouille à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, le 30 décembre 2015.

Le 7 avril 2016, l'Organisation des Nations Unies a été informée des accusations de viols contre des casques bleus en République centrafricaine, une information qui n'a pas été divulguée par l'ONU.

C'est encore une fois l'ONG AIDS-Free World qui publie des informations que l'ONU possède depuis le 7 avril. Selon l'organisation internationale, il y aurait eu 41 nouvelles allégations d'abus sexuel de casques bleus sur des femmes et des filles en République centrafricaine (RCA).

Les 41 autres cas de violences sexuelles qui aurait été perpétrés par des soldats de la paix ont été documentés par Minusca, la mission de maintien de la paix de l'ONU en RCA, suite à des entretiens avec des victimes dans Dekoa, une ville dans les environs de Kemo, préfecture du pays.

Dans une note d'avril, Minusca informe le siège de l'ONU qu'une «équipe intégrée», envoyée à Dekoa du 25 mars au 4 avril, a interviewé 59 femmes et filles.

Lors de la conférence de presse du 7 avril, le porte-parole adjoint Farhan Haq avait déclaré aux journalistes qui demandaient des détails sur la centaine de rapports d'abus sexuels en RCA : "Nous avons fourni de nouveaux éléments sur ces derniers jours, comme vous le savez. Je n'ai rien à ajouter pour vous aujourd'hui, mais des que nous avons plus d'informations, nous allons certainement les relayer."