Entre le 15 et le 31 décembre 2016, au moins 40 personnes ont été tuées et 147 autres blessées dans plusieurs villes de RDC, selon ce rapport publié par le rapport du Bureau conjoint de l'ONU aux droits de l'Homme en RDC (BCNUDH).
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Les manifestants protestaient contre le maintien au pouvoir de M. Kabila dont le mandat a expiré le 20 décembre.
Selon ce rapport, "la plupart des victimes étaient des civils non armés, blessés par balle au niveau des parties supérieures du corps" résultant d'un "usage disproportionné de la force et de l'utilisation de balles réelles par les forces de défense et de sécurité, en particulier l'armée, dont les soldats de la Garde républicaine et de la police militaire, qui ne sont ni équipés ni entrainés pour les opérations de gestion des foules".
Le rapport indique également qu'à la même période au moins 917 personnes ont été arrêtées par les agents de l'État dans tout le pays.
Le BCNUDH considère que "la plupart des personnes détenues ont été arrêtées alors qu'elles manifestaient pacifiquement, exerçant légitimement leur droit de réunion pacifique".
Le BCNUDH écrit par ailleurs n'avoir eu connaissance "d'aucune mesure prise par les autorités pour enquêter et poursuivre de manière efficace les auteurs de (ces) violations".
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Le BCNUDH s'est dit "préoccupé par le manque de coopération des autorités congolaises, illustré par le refus d'accès aux centres de détention militaires et de l'ANR (Agence nationale des renseignements), aux hôpitaux et aux morgues, où de nombreuses victimes de violations présumées des droits de l'homme ont été amenées" pendant ces événements.
La ministre des Droits humains de la RDC, Marie-Ange Mushobekwa note dans ses observations sur ce rapport que l'accès aux camps militaires n'a pas été accordé aux membres du BCNUDH "pour des raisons de sûreté de l'État et de secret défense".
Kinshasa a dénoncé "la tendance partisane du rapport à vouloir charger par complaisance les forces de défense et de sécurité de la RDC" alors que "la police est restée professionnelle", ajoute-t-elle.
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.