Onze jihadistes présumés tués par la police égyptienne dans le Sinaï

Des policiers égyptiens dans le nord du Sinaï, le 26 juillet 2018.

Onze jihadistes présumés ont été tués lors d'un affrontement avec les forces de sécurité égyptiennes dans leur repaire du Sinaï (est), théâtre d'une insurrection du groupe Etat islamique (EI), a annoncé lundi une source sécuritaire.

Les forces de sécurité égyptiennes ont lancé en février une vaste campagne baptisée "Sinaï 2018", visant à déloger les jihadistes de la branche locale de l'EI, particulièrement active dans le nord de la péninsule.

"Onze éléments terroristes ont été tués lors d'un échange de tirs" avec les forces de sécurité à al-Arich, chef-lieu du Nord Sinaï, a indiqué lundi la source sécuritaire.

L'opération visait une cellule regroupée "dans une station-service abandonnée (...) pour préparer des actes terroristes contre les forces (de sécurité)", a-t-elle ajouté.

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Depuis la destitution en 2013 par l'armée du président islamiste élu Mohamed Morsi, des centaines de policiers et de soldats ont été tués dans des attaques jihadistes.

Environ 300 jihadistes et une trentaine de soldats sont morts depuis le lancement en février de "Sinaï 2018", selon des chiffres officiels.

La presse n'est pas autorisée à se rendre librement dans le Sinaï mais l'armée a organisé en juillet une rare visite à al-Arich destinée aux médias étrangers.

Les organisations de défense des droits de l'Homme ont dénoncé à plusieurs reprises les conséquences sur les populations civiles de la campagne menée par l'armée contre les jihadistes.

"Jusqu'à 420.000 habitants de quatre villes du nord-est" de la péninsule du Sinaï ont un besoin "urgent" d'aide humanitaire du fait de l'offensive, selon un rapport publié en avril par l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch.

L'armée affirme de son côté que la population soutient ses opérations et qu'elle reçoit une assistance humanitaire.

Avec AFP