11 passagers d'un bus enlevés dans le sud pétrolier au Nigeria

Des combattants Ijaw, armés de fusils AK-47, montent la garde à Okorota, près de Port Harcourt, au Nigéria, le 25 juin 2014.

Des hommes armés ont enlevé 11 passagers d'un bus près de la ville pétrolière de Port Harcourt, dans le sud-est du Nigeria, ont déclaré mardi des passagers ayant pu s'échapper.

Lundi, "ils nous ont tendu une embuscade vers 21 heures entre les communes de Ndele et Elele Alimini et après nous avoir demandé de sortir du bus, ils ont essayé de nous emmener en brousse, mais cinq d'entre nous se sont échappés" avant l'arrivée des secours, a déclaré à l'AFP Amiekro Princewill, un rescapé de l'attaque.

Joint au téléphone, un autre passager ayant réussi à fuir, Bright Belekwe, a confirmé l'attaque, précisant que 15 passagers et le chauffeur se trouvaient à bord du bus au moment de l'attaque.

Une fois les secours sur place, "nous (les 5 rescapés) sommes montés dans un véhicule de la police qui nous a ramenés en ville", a-t-il dit.

Des équipes mixtes composées de policiers et de soldats ont été déployées dans la zone à la recherche des ravisseurs et de leurs victimes, selon lui.

C'est le troisième incident de ce type qui survient en l'espace de deux mois dans la région.

Le ministre de la police de l'Etat de Rivers, Ahmed Zaki, a affirmé mardi lors d'une conférence de presse que les recherches pour retrouver les victimes étaient toujours en cours.

"L'incident est tout à fait regrettable et la police contrôle la situation et veille à ce que les voyous soient arrêtés et rendent des comptes", a-t-il déclaré.

Les enlèvements contre rançon sont fréquents dans le sud-est pétrolier du Nigeria, où les gangs criminels ciblent généralement les travailleurs expatriés.

Mais ils se sont progressivement répandus dans tout le pays dans un contexte de récession économique, notamment dû à la chute des cours mondiaux du baril et aux attaques rebelles sur les infrastructures pétrolières.

Le pétrole représente 70% des recettes publiques du Nigeria et 90% de ses revenus d'exportations.

Avec AFP