Onze tués dans des violences dans un camp de déplacés en Centrafrique

Silhouette d’enfants qui jouent dans un camp de déplacés à Mpko, Centrafrique, 11 février 2016.

Onze personnes ont été tuées samedi en Centrafrique au cours de violences dans un camp de déplacés dans le centre du pays, a annoncé la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca).

"Un total de 11 personnes ont été tuées et une dizaine blessées et évacuées à l'hôpital de Bambari (300 km au nord-est de Bangui)" par des tirs dans le camp de déplacés de la localité de Ngakobo, indique un communiqué de la Minusca, ajoutant que "les auteurs de ces actes ignobles" n'étaient pas identifiés pour l'instant.

La Minusca, forte de 12.000 Casques bleus et policiers "a immédiatement pris des mesures pour renforcer sa position aux abords du camp de déplacés et intensifier ses patrouilles", selon le communiqué.

"Pendant que la Minusca intervient sur tous les fronts pour s'interposer, mettre hors d'état de nuire des assaillants et s'assurer de l'intégrité de la vie des populations civiles, il est intolérable que des agitateurs puissent tenter, une nouvelle fois, de (...) semer la désolation au sein des populations civiles", a déploré le chef de la mission onusienne, cité dans le communiqué, Parfait Onanga-Anyanga.

Mercredi, des violences similaires avaient fait 30 morts et 57 blessés dans une autre localité du centre du pays, Kaga-Banro, selon un bilan de l'ONU.

Ces violences avaient commencé après la mort d'un milicien ex-séléka qui tentait avec trois autres de voler le groupe électrogène d'une radio locale.

"Il s'en est suivi une réaction disproportionnée d'éléments ex-seleka. Ces derniers s'en sont pris aux populations civiles, y compris les déplacés retranchés à l'évêché. Les violences ont également visé les autorités préfectorales, et donné lieu à des pillages contre des ONG et des agents des Nations unies", avait dénoncé la force de l'ONU.

La Centrafrique peine à se relever du chaos de la guerre civile provoquée en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par des rebelles séléka ("coalition" en sango) majoritairement musulmans, entraînant une contre-offensive des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes.

Avec AFP