Oprah confirme ne pas convoiter la présidence

Oprah Winfrey et Donald Trump

Oprah Winfrey a confirmé ne pas vouloir être candidate à la présidence américaine, bien qu’elle se dise investie d'"une responsabilité" de promouvoir la justice.

Après un discours très inspiré à la cérémonie des Golden Globes début janvier, qui avait alimenté les spéculations sur sa possible candidature en 2020, Oprah Winfrey dit avoir réfléchi.

"Il y a beaucoup d'hommes riches qui m'ont appelée, qui m'ont dit qu'ils pourraient diriger ma campagne et lever un milliard de dollars pour moi", a raconté dans une nouvelle interview à la chaîne CBS l’entrepreneuse milliardaire.

"Quand vous avez autant de gens que vous appréciez qui vous contactent, ça vaut le coup de réfléchir". Mais finalement, elle a pris la décision de ne pas se présenter. "Si Dieu voulait que je sois candidate, ne me le dirait-il pas? Et je n'ai pas entendu ça", a-t-elle expliqué.

"Oui, je crois que j'ai une responsabilité - en tant que personne avec une voix qui porte dans ce pays - de l'utiliser pour promouvoir la justice, la bonté et la bonne volonté dans ce monde. Mais je n'ai jamais eu l'impression que cela devait être politique, et je ne l'ai toujours pas aujourd'hui."

Oprah reçevant un doctorat honorifique (beaux-arts) au Smith College de Northampton dans le Massachusetts, le 21 mai 2017.

"Je suis touchée par le fait que les gens pensent que je pourrais être leader du monde libre, mais ce n'est pas mon esprit", a-t-elle ajouté.

Un sondage de l'institut Marist Poll publié quelques jours après le discours des Golden Globes indiquait que, même si 64% des Américains avaient une opinion favorable d'Oprah, seuls 35% souhaitaient la voir se présenter en 2020.

Mais un Américain sur deux se disait néanmoins prêt à voter pour la célébrité proche des démocrates, laissant penser qu'elle pourrait battre Donald Trump.

Selon un nouveau livre du journaliste Joshua Green sur Steve Bannon, l'ex-stratège de la campagne victorieuse de M. Trump considérait Oprah comme une potentielle "menace existentielle pour la présidence Trump", si elle décidait de se jeter dans l'arène politique.

Avec AFP