"Nous pensons vraiment que les Russes violent le traité FNI depuis plusieurs années", a déclaré M. Mattis lors d'une conférence de presse au siège de l'Alliance atlantique à Bruxelles.
Les Etats-Unis s'inquiètent depuis plusieurs années de voir la Russie développer un missile de croisière terrestre contraire au traité FNI, négocié et signé par les présidents américain Ronald Reagan et soviétique Mikhaïl Gorbatchev. Il avait entraîné la destruction d'environ 2.700 missiles d'une portée de 500 à 5.500 km.
M. Mattis a affirmé que plusieurs de ses 28 homologues de l'Otan ont assuré pendant la réunion avoir "leurs propres preuves" que la Russie ne respecte pas le traité.
Il n'a toutefois donné aucun détail. Le New York Times avait évoqué mi-février le déploiement de ces missiles russes notamment dans la région de Volgograd (sud de la Russie).
"Nous voulons ramener la Russie au respect" de ce traité, "pas qu'elle s'éloigne du traité", a ajouté le chef du Pentagone, espérant que la question puisse être "résolue".
Le traité FNI avait mis fin à la crise dite des euromissiles provoquée par le déploiement par l'Union soviétique de missiles nucléaires SS-20 menaçant les capitales d'Europe de l'Ouest.
La Russie, qui nie toute violation, accuse de son côté Washington de violer le traité. Elle estime en effet que le système de défense anti-missiles déployé par les Américains en Pologne et en Roumanie pourrait servir le cas échéant à lancer des missiles de portée intermédiaire vers son territoire.
Avec AFP