Vendredi, on dénombrait plus de 400 morts, un bilan qui restait toutefois incertain. Les sinistrés ont urgemment besoin de vivres et de médicaments alors que les risques sanitaires inquiètent de plus en plus.
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« Dimanche soir, nous avons été dans la Grande Anse à Jérémie et avec beaucoup de peine, nous avons atteint Les Cayes. C’est la catastrophe totale au niveau des départements de la Grande Anse et du Sud. Il n’y a presque pas de maisons en toiture. Tout a été détruit : maisons, églises, écoles. Il ne faut pas oublier non plus que et Jérémie et Grande Anse et le Sud sont des zones facilement inondées », confie à VOA Afrique pasteur Jean-Chavannes Jeune, en ligne de Port-au-Prince, la capitale haïtienne.
M. Jeune coordonne une plateforme regroupant différentes tendances protestantes afin de venir en aide aux victimes de l’ouragan Matthew.
Les autorités ainsi que les ONG et les secours se mobilisent pour faire face à cette situation désastreuse. « Nous avons classé les types d’aide en trois catégories. Il y d’abord les extrêmes urgences : eau, nourriture et provisions médicales parce qu’il y a les risques de typhoïde et de malaria qui peuvent surgir. On a besoin de tôles, de bois, de clous pour réparer provisoirement les maisons. Nous avons aussi besoin de kits hygiéniques », explique le pasteur Jeune.
Le deuxième type d’assistance touche la réhabilitation. « Il faut réhabiliter les écoles, les églises. Les écoles doivent être de nouveau opérationnelles dans les plus brefs délais car nous avons déjà perdu une bonne partie de l’année. Nous avons besoin de kits scolaires, encore de l’alimentation et des interventions médicales par le truchement de cliniques mobiles », précise M. Jeune.
Enfin, il y a tout aussi un besoin d’aide en faveur des projets durables et soutenables. « Il s’agit notamment de crédits pour les petites et moyennes entreprises, pour les agriculteurs et pour les projets de reboisement parce que tout a été emporté. Nous appelons la communauté internationale à nous rejoindre pour essayer d’apaiser cette situation réellement catastrophique », conclut Jean-Chavannes Jeune.
Propos recueillis par Jacques Aristide