Ouverture au public de l'ambassade américaine à Londres, boudée par Trump

Figure de cire Madame Tussauds du président américain Donald Trump devant la nouvelle ambassade américaine à Londres, 12 janvier 2018.

Vendredi dernier, le président américain a annoncé annuler sa visite à Londres en Février, disant ne pas vouloir inaugurer le bâtiment qu'il juge trop cher et excentré.

Dans un froid glacial et sous la protection de policiers lourdement armés, le personnel diplomatique est arrivé pour prendre possession de ces nouveaux locaux, situés dans le sud-ouest de la capitale britannique et destinés à leur offrir plus de place et de sécurité.

Conçu par le cabinet d'architectes américain Kieran Timberlake, le bâtiment de 12 étages en forme de cube aux allures futuristes n'a cependant pas eu l'heur de plaire à Donald Trump. Le président américain, attendu fin février pour l'inaugurer, a en effet brusquement annoncé vendredi qu'il ne viendrait pas.

La nouvelle ambassade de Londres

"La raison pour laquelle j'annule mon voyage à Londres est que je ne suis pas un grand fan de l'administration Obama qui a vendu l'ambassade la mieux située et la plus agréable à Londres pour des cacahuètes, afin d'en construire une autre bien plus éloignée pour 1,2 milliard de dollars", a-t-il déclaré sur Twitter.

La décision de déménager l'ambassade, située auparavant dans le quartier chic et central de Mayfair, avait en fait été prise en 2008 sous l'administration de George W. Bush, notamment pour des raisons de sécurité et parce que l'ancien bâtiment était devenu trop étroit.

- Quartier en plein essor -

Les chantiers entourant l'ambassade témoignent du développement du quartier, qui doit voir l'ouverture de deux nouvelles stations de métro en 2020.

"Nine Elms se développe à une vitesse incroyable", selon Ravi Govindia, chef du district de Wandsworth, où se situe l'ambassade.

Un couloir de la section consulaire du nouveau bâtiment de l'ambassade des États-Unis à Londres.

La décision du président américain de snober l'inauguration de la représentation américaine est un épisode de plus illustrant les tensions entre Washington et Londres, qui semblent mettre à mal la traditionnelle relation "spéciale" entre les deux pays. Le précédent avait eu lieu en novembre lorsque Donald Trump avait retweeté des vidéos anti-musulmans mises en ligne par la vice-présidente d'un groupe d'extrême droite.

Avec AFP