"C'était une fausse déclaration. C'était juste faux" de dire que des politiciens avaient été brûlés par des musulmans, a déclaré Peter Hoekstra, nommé à ce poste par le président Donald Trump, dans un entretien au quotidien néerlandais De Telegraaf.
"Bien que l'on sache qu'il y a d'autres problèmes dans d'autres pays d'Europe, on sait que cela n'a jamais été le cas ici", a-t-il expliqué dans des commentaires transmis à l'AFP par l'ambassade des Etats-Unis à La Haye.
M. Hoekstra a donné cet interview après avoir visité vendredi le quartier populaire de Schilderswijk, dans le centre de la capitale, où il a rencontré des habitants, dont des musulmans, a fait savoir l'ambassade.
Peter Hoekstra, un ancien représentant républicain né aux Pays-Bas, était sous le feu des critiques depuis qu'il avait refusé mercredi, lors de sa prise de fonction, de s'expliquer sur ses propos, malgré les questions incessantes des journalistes au cours d'une conférence de presse mouvementée dans sa nouvelle résidence à La Haye.
Des journalistes néerlandais visiblement mécontents lui ont demandé à plusieurs reprises s'il croyait toujours qu'il y avait des "zones de non-droit" aux Pays-Bas et quels étaient les politiciens qui avaient été "brûlés". Mais l'ambassadeur avait martelé qu'il ne "reviendrait pas sur la question".
Dans l'extrait d'une conférence filmée remontant à 2015, on peut entendre M. Hoekstra dire : "le mouvement islamique est arrivé à un point où il fait sombrer l'Europe dans le chaos. C'est le chaos aux Pays-Bas, il y a des voitures brûlées, des personnalités politiques brûlées".
Peter Hoekstra est finalement revenu sur ses propos incendiaires après une prise de distance du département d'Etat américain, qui avait indiqué que l'ambassadeur s'exprimerait dans les médias néerlandais pour s'expliquer.
Cette vidéo datant de 2015 avait suscité un tollé aux Pays-Bas le mois dernier quand, lors d'une interview avec la chaîne publique néerlandaise NOS, l'ambassadeur avait nié avoir tenu ces propos. "Nous devrions appeler ça des fake news", avait-il répondu.
Avec AFP