Paul Kagame avait été élu président par le Parlement après la démission de Pasteur Bizimungu en 2000. Il a ensuité été reconduit au suffrage universel en 2003, 2010 et 2017, réunissant à chaque fois plus de 90% des voix.
Lire aussi : Kagame remanie le gouvernement à un mois de la présidentielle rwandaiseLe 15 juillet, il sera opposé aux mêmes adversaires qu'en 2017: le chef du Parti démocratique vert Frank Habineza et l'ancien journaliste Philippe Mpayimana. Il avait alors obtenu plus de 98,79% des voix, Philippe Mpayimana 0,73% et Frank Habineza 0,48%.
Plusieurs figures de l'opposition, dont Victoire Ingabire et Bernard Ntaganda, n'ont pas pu se présenter en raison d’anciennes condamnations, car la justice a rejeté leurs demandes de restauration de leurs droits civiques.
La commission électorale a invalidé la candidature de Diane Rwigara pour documents non conformes. Elle avait déjà été écartée de la dernière présidentielle. Mme Rwigara avait été accusée de falsification de documents et arrêtée. Elle avait ensuite été acquittée en 2018.
Des élections synchronisées
Une révision constitutionnelle, approuvée par référendum en décembre 2015, a instauré le passage du septennat au quinquennat, avec un maximum de deux mandats. Cette réforme a remis à zéro le nombre de mandats de Paul Kagame, lui permettant, en cas de réélection, de rester au pouvoir jusqu'en 2034.
Elle a également synchronisé les élections législatives avec la présidentielle. Plus de 500 candidats brigueront les 80 sièges de députés. Les électeurs en éliront 53 directement, au scrutin proportionnel de liste avec circonscription unique, avec un seuil de 5% des voix. Les 27 autres sièges sont réservés aux femmes, aux jeunes et aux handicapés.
Ils sont attribués par scrutin indirect à des candidats n'appartenant à aucun parti. Vingt-quatre femmes sont élues par les conseillers municipaux et régionaux, deux jeunes par le Conseil national de la jeunesse et un handicapé par la Fédération des associations des handicapés.
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