Une quarantaine d'avocats défendent les prévenus, membres de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), arrêtés entre fin juin et début juillet pour leur implication présumée dans une manifestation violente en marge du déplacement forcé par les autorités d'habitants d'un bidonville de Ksar à Nouakchott, le 29 juin.
Une dizaine de policiers avaient alors été blessés par les manifestants en colère, d'après les autorités locales. Officiellement, les habitants du bidonville évacué occupaient un domaine privé. Ils ont été déplacés vers des parcelles de terrain offertes par l'Etat.
Mercredi, des policiers étaient déployés en nombre devant et aux abords du Palais de justice, dans le centre-ville, où se déroule le procès.
Selon un communiqué commun d'ONG locales et internationales, dont Amnesty International, qui soutiennent les prévenus et réclament leur libération, les chefs d'inculpation à leur encontre sont "rébellion, usage de la violence, attaque contre les pouvoirs publics, attroupement armé et appartenance à une organisation non reconnue".
Leurs avocats ont soulevé des exceptions de procédures. Ils ont notamment nié le "flagrant délit" sous lequel ils sont jugés, estimant que les prévenus "ont été arrêtés chez eux ou sur leur lieu de travail et non durant les émeutes".
Au premier jour de l'audience, les accusés ont tous plaidé non coupable.
Avec AFP