"Il n'y a aucune alternative, ni souhaitable, ni susceptible de réussir", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, alors que la Russie est de plus en plus présente diplomatiquement et militairement -ainsi que par mercenaires interposés- dans ce pays.
Outre l'appui à l'armée, elle s'est ingérée dans la complexe médiation avec les groupes armés qui contrôlent la majorité du territoire, organisant fin août une rencontre à Khartoum entre différents groupes en parallèle de la médiation officielle menée par l'Union africaine (UA).
Lire aussi : Crise en Centrafrique : médiation parallèle au Soudan sous l'égide de MoscouLes autorités centrafricaines ont déclaré soutenir la médiation de l'UA, qui tente depuis juillet 2017 de faire s'asseoir autour de la table de négociations les groupes armés et le gouvernement.
"L'initiative de paix portée par l'Union africaine pose le seul cadre crédible et approuvé par l'ensemble de la communauté internationale à une sortie de crise durable", a estimé Jean-Yves Le Drian.
"Celle-ci passe par le désarmement des groupes armés et la restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire", a-t-il ajouté en rappelant que "la situation (sécuritaire) rest(ait) préoccupante".
Lire aussi : La Russie tous azimuts en CentrafriqueDébut 2018, cinq officiers militaires et 170 instructeurs civils sont arrivés de Russie à Bangui, où ils ont aidé au redéploiement de soldats centrafricains hors de la capitale.
Moscou a par ailleurs livré des armes à l'armée nationale après avoir obtenu une exemption à l'embargo de l'ONU.
Une réunion ministérielle est prévue jeudi sur la Centrafrique, en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.
Avec AFP