Les déplacés, arrivés dans la ville francophone de Mbanga, sont des villageois qui ont subi vendredi une "attaque de partisans de la sécession" vers Kumba, dans le Sud-Ouest, a indiqué à l'AFP Armstrong Voh Buikame, sous-préfet de Mbanga.
"L'attaque a été repoussée par l'armée, mais les gens ont pris peur et ont préféré passer la nuit en lieu sûr. Certains arrivaient par le train et d'autres à pied", a précisé M. Voh Buikame.
De nouvelles arrivées, parmi lesquelles de nombreux enfants, continuent d'être enregistrées samedi après-midi, selon un témoin local.
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A Mbanga, des habitants et des associations locales de bienfaisance ont apporté de l'aide aux déplacés pour leur permettre de trouver un abri, à manger et ont prodigué des soins.
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest regroupent les citoyens anglophones du Cameroun, soit 20% de la population. Elles sont secouées depuis plus d'un an par une profonde crise socio-politique, qui s'est peu à peu muée en un conflit armé de basse intensité entre les séparatistes anglophones et les représentants du pouvoir central de Yaoundé.
Le bilan humain des violences du côté des civils comme des séparatistes est inconnu, du fait du manque de communication sur cette crise et des difficultés d'accès pour les journalistes. Depuis fin 2017, 28 membres des forces de sécurité ont perdu la vie dans des attaques de sécessionnistes, selon une compilation de l'AFP faite sur la base de déclarations officielles. D'autres observateurs à Yaoundé évoquent un bilan plus élevé.
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A mesure que la crise évolue, de nouveaux groupes séparatistes apparaissent, arborant sur les réseaux sociaux armes et drapeau de l'"Ambazonie", du nom de l'Etat qu'ils veulent créer.
Des élections - dont la présidentielle - sont prévues au Cameroun fin 2018.
Avec AFP