Plainte pour incitation à la violence sur les réseaux sociaux en Guinée

Des habitants marchent devant le marché de Madina, à Conakry, en Guinée, le 6 octobre 2013.

Le Balai citoyen, une plateforme de la société civile en Guinée, est engagé dans une guerre judiciaire contre les communicants de la mouvance et de l’opposition.

Une affaire qui a éclaté aux lendemains des élections locales de févier 2018, dont les résultats sont contestés par plusieurs partis politiques guinéens.

Plusieurs personnes ont été interpellées et mises sous contrôle judiciaire.

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Certains messages publiés sont jugés haineux, les auteurs accusés d’incitation à la violence.

"Il y a des menaces", fait remarquer le Balai citoyen avant d’engager une action en justice contre les communicants du parti au pouvoir et de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) le principal parti d’opposition guinéenne, explique Sekou Koundouno, secrétaire administratif de la plateforme

Six personnes liées aux deux plus grands partis guinéens ont été interpellées et mises sous contrôle judiciaire, fait savoir Me Faya Gabriel Kamano, avocat de la partie civile.

Il s’agit d’une première affaire du genre en Guinée. Dans les rues de Conakry, certains citoyens estiment que l’initiative est bonne pour prévenir des dérives dans l’avenir.

Si la démarche des activistes de la cellule Balai Citoyen semble trouver un écho favorable, certaines personnes accusées se disent victime des plaintes sélectives, à l’image Korboya Baldé du parti au pouvoir.

La justice a interdit aux six communicants de partis de quitter la capitale. La cellule Balai citoyen a annoncé d’autres actions contre des personnalités publiques dont le ministre guinéen de la communication.