"Plus de 300 filles" portées disparues après un kidnapping de masse au Nigeria

Les noms des écolières disparues de Chibok, enlevées par l'insurrection de Boko Haram en 2014, sont affichés à Abuja, au Nigeria, le 14 avril 2019.

Des dizaines d'hommes armés ont envahi les dortoirs d'une école pour jeunes filles dans le nord-ouest du Nigeria, dans la nuit de jeudi à vendredi et ont enlevé un grand nombre d'entres elles, ont rapporté vendredi des sources locales.

"Plus de 300 filles sont toujours portées disparues", a expliqué à l'AFP un professeur à l'école de Jangebe, dans l'Etat de Zamfara, qui souhaite garder l'anonymat.

"Je suis sur la route vers Jangebe", déclaré de son côté Sadi Kawaye, un père dont deux filles ont été enlevées. "J'ai reçu un appel pour m'informer que des bandits avaient kidnappé des élèves", a-t-il souligné.

Selon le quotidien The Punch, un membre du personnel de l'école a déclaré que les bandits sont arrivés vers 1 heure du matin vendredi avec des minibus Hilux et des motos, puis "ils ont évacué les élèves par la force".

Il s'agit d'un nouveau kidnapping de masse contre rançon dans cette région, où des groupes armés, appelés des "bandits" terrorisent les population, volent du bétail et pillent les villages.

La semaine dernière, 42 enfants ont été enlevés dans l'Etat du Niger, dans le centre-ouest du Nigeria, et plus de 300 garçons avaient également été enlevés début décembre à Kankara dans l'Etat de Katsina.

Ces bandes criminelles se cachent souvent dans des camps dans la forêt de Rugu, qui s'étend sur quatre Etats du nord et du centre du Nigeria: ceux de Katsina, de Zamfara, de Kaduna, et du Niger.

Ces bandes criminelles sont motivées par l'appât du gain, mais certaines ont tissé des liens forts avec les groupes jihadistes présents dans le nord-est.

Ces violences criminelles ont fait plus de 8.000 morts depuis 2011, et forcé plus de 200.000 personnes à fuir leur domicile, selon un rapport du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) publié en mai 2020.

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Dans l’État nigérian de Sokoto, un foyer pour les orphelins de Boko Haram