Plus de 7.000 migrants détenus dans les centres de rétention en Libye

Des migrants, ressortissants d’Erythrée pour la plupart, sautent dans l’eau d’un bateau bondé lors d’une opération de sauvetage en pleine Méditerranée, à Sabratha, Libye, 29 août 2016.

Ils sont plutôt entre 7.000 et 8.000 migrants actuellement détenus dans une vingtaine de centres de rétention en Libye et la plupart sont originaires de l'Afrique sub-saharienne, révèle un responsable de l'organe de lutte contre l'immigration clandestine.

Abdulrazaq al-Shniti s'exprimait à l'occasion de l'ouverture d'un nouveau centre de rétention à Tajoura, dans la banlieue-est de Tripoli, portant le nombre des centres dans le pays à 42, dont 23 fonctionnels, a-t-il dit.

Le nouveau centre compte déjà 130 jeunes migrants africains arrêtés cette semaine dans un hangar à Tajoura, où ils ont été regroupés par des passeurs, en attendant de prendre la mer pour tenter la traversée de la Méditerranée, a précisé un responsable de l'établissement.

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Florence Kim, porte-parole de l’OIM à Genève joint par Solange Nyamulisa

Joint par VOA, Florence Kim explique: "ces migrants dont parle, on dit qu’ils sont portées disparues bien évidemment pour la plupart malheureusement, on ne retrouvera jamais les corps, il s’agit des statistiques qui sont basés sur les témoignages des rescapés et nous savons que ces 200 morts sont probablement disparus à jamais"

Selon M. Shniti, certains chefs de réseaux d'immigration clandestine ont été arrêtés "au cours de la dernière période" et seront, selon lui, présentés à la justice.

Les migrants sont rapatriés régulièrement vers leurs pays en coordination avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et des représentants de leurs ambassades, a ajouté le responsable.

C'est l'OIM aussi qui se "charge de fournir de l'aide aux migrants dans les centre de rétention", a-t-il expliqué.

Pour M. Shniti, le problème de l'immigration clandestine provient notamment de la région sud du pays où les frontières sont "totalement ouvertes" devant les migrants.

"Si nous stoppons (le passage des migrants) dans la région sud, nous pourrons limiter l'immigration clandestine", a-t-il assuré.

Du Temps du dictateur Mouammar Kadhafi, la Libye peine à contrôler les 5.000 kilomètres de frontière avec notamment le Soudan, le Tchad et le Niger.

La situation a empiré après la chute de l'ancien régime en 2011, les passeurs profitant du chaos qui règne en Libye pour envoyer chaque années des dizaines de milliers de migrants à destination de l'Italie qui se trouve à 300 kilomètres des côtes libyennes.

L'année dernière, 181.000 migrants, un record, étaient parvenus en Europe via les côtes italiennes, dont 90% en provenance de Libye.

Avec AFP