Pompeo arrive à Mexico pour rencontrer le président-élu

Mike Pompeo à la base aérienne d'Andrews le 12 juillet 2018.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo est arrivé vendredi à Mexico pour une première rencontre à haut niveau avec le président-élu de gauche Andrés Manuel López Obrador, à l'heure où les sujets de friction entre les deux voisins se multiplient.


Le secrétaire d'Etat américain est arrivé à la tête d'une imposante délégation, composée du conseiller présidentiel et gendre de Donald Trump, Jared Kushner, de la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, et du secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin.

Ils doivent rencontrer en début d'après-midi M. Lopez Obrador, surnommé AMLO --d'après ses initiales-- vainqueur à une écrasante majorité des élections du 1er juillet et qui doit prendre ses fonctions le 1er décembre.

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Depuis le début de la journée, la modeste maison qui sert de bureau à Mexico au président-élu était entourée d'un dispositif policier composé d'une vingtaine d'agents seulement et de barrière métalliques, tandis qu'une centaine de journalistes patientaient en face depuis l'aube. La réunion n'est pas ouverte à la presse.

"Cette délégation est remarquable et elle témoigne de l'importance que l'administration (Trump) et les Etats-Unis accordent à la relation bilatérale" avec le Mexique, a déclaré jeudi un haut-fonctionnaire du Département d'Etat américain aux journalistes.

"C'est un voyage important programmé à un moment-clé de notre relation bilatérale", a-t-il ajouté.

Auparavant, une rencontre est également prévue avec le président sortant, Enrique Peña Nieto, ainsi qu'avec le ministre des Affaires étrangères, Luis Videgaray.

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Tous les sujets, à l'origine de multiples frictions ces derniers mois entre les deux pays, seront mis sur la table: commerce, immigration, sécurité ainsi que les différends frontaliers, a précisé le fonctionnaire du Département d'Etat.

Les relations entre les États-Unis et le Mexique se sont tendues depuis la prise de fonctions de Donald Trump en janvier 2017, après une campagne présidentielle marquée par des invectives anti-mexicaines, des attaques contre l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui lie les deux pays et le Canada depuis 1994, et la promesse de construire un mur à la frontière, payé par le Mexique.

AMLO a promis durant sa campagne "de remettre (Trump) à sa place", mais après le premier appel téléphonique post-élections, les deux dirigeants ont indiqué leur intention d'entretenir de bonnes relations.

Le futur président mexicain a déclaré notamment qu'il avait offert à M. Trump d'aider à une réduction de l'immigration en direction des Etats-Unis, un thème cher au président américain.

Avec AFP