Deux nouveaux cas d'Ebola confirmés en Ouganda

Un travailleur de la santé de l'OMS se prépare à administrer un vaccin contre le virus Ebola à un patient à Mangina, en République démocratique du Congo, le 8 août 2018.

Deux nouveaux cas d'Ebola ont été confirmés mercredi en Ouganda, après la mort dans la nuit d'un enfant de cinq ans en raison de cette maladie, a annoncé l'Organisation mondiale de la Santé, citant la ministre ougandaise de la Santé Ruth Aceng.

"Les deux échantillons (...) sont positifs, donc trois cas d'Ebola seront gérés en Ouganda", indiqué l'OMS sur son compte Twitter, précisant que l'information a été fournie par la ministre de la Santé lors d'une réunion à Kasese, dans l'ouest de l'Ouganda.

"Le cas confirmé est celui d'un enfant congolais de cinq ans qui est venu de RDC avec sa famille le 9 juin 2019. L'enfant et sa famille sont entrés dans le pays en passant par le poste-frontière de Bwera et ont cherché à recevoir des soins", a également écrit l'OMS.

La ministre ougandaise de la Santé, Ruth Aceng, a précisé à l'AFP que l'enfant était parti de Kasese (ouest de l'Ouganda) avec sa famille pour assister à des funérailles en RDC et qu'il était tombé malade à son retour en Ouganda.

Le ministère ougandais de la Santé et l'OMS ont envoyé une équipe de spécialistes dans la ville de Kasese pour essayer de retrouver d'autres cas probables de la maladie et de vacciner ceux qui auraient pu entrer en contact avec l'enfant malade, selon l'OMS.

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L'Ouganda s'était mis en état d'alerte depuis le début de l'épidémie dans l'est de la RDC, où plus de 2.000 cas d'Ebola ont été enregistrés. Les deux tiers de ces malades sont morts.

Selon l'OMS, l'Ouganda a vacciné près de 4.700 membres du personnel de santé avec un vaccin expérimental.

L'Ouganda a déjà connu des épidémies d'Ebola. La plus récente remonte à 2012. Deux cents personnes avaient trouvé la mort en 2000 au cours d'une épidémie dans le nord du pays.

En RDC, l'épidémie actuelle est la dixième depuis 1976 et la deuxième la plus grave dans l'histoire de la maladie après les quelque 11.000 morts en Afrique de l'Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) en 2014.

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Des membres du personnel soignant sur le terrain ont été menacés et même tués. Une partie des habitants résistent à la lutte anti-Ebola (déni de la maladie, refus des vaccins ou des enterrements dignes et sécurisés...).

Deux ONG, Oxfam et la Croix-Rouge/Croissant-rouge, ont demandé de "réinitialiser" la réponse.

"Il est clair que la réponse actuelle pour affronter Ebola (...) ne marche pas (...). Nos équipes rencontrent toujours des gens au quotidien qui ne pense pas qu'Ebola existe", avait indiqué l'ONG Oxfam.