Première preuve de vie d'un journaliste sud-africain enlevé en Syrie

Un garçon marche dans des ruines, dans la ville de Misraba, le 4 janvier 2018.

Une ONG sud-africaine a annoncé mardi avoir reçu une preuve de vie d'un photojournaliste sud-africain indépendant enlevé il y a un an presque jour pour jour par un groupe d'hommes armés non identifiés dans le nord-ouest de la Syrie.

Shiraaz Mohamed a été kidnappé le 10 janvier 2017 devant un hôpital de l'ONG Gift of the Givers de Darkouch, une ville située à 100 km à l'ouest d'Alep (nord), près de la frontière turque.

Sa famille était depuis sans information fiable sur sa situation.

Dans un communiqué, le fondateur de l'ONG Imtiaz Sooliman a révélé mardi être en contact depuis des mois avec plusieurs interlocuteurs en Syrie qui lui ont assuré être en contact avec le photojournaliste et qu'il était vivant.

"La nuit dernière a été décisive, puisque la famille de Shiraaz a confirmé que les réponses aux dix questions (transmises au journaliste via ces sources, ndlr) étaient exactes et que seul Shiraaz pouvait les avoir données", a déclaré M. Sooliman.

Dans son dernier message transmis, le journaliste a notamment "salué sa mère, sa famille et Gift of the Givers, il est heureux des questions envoyées et veut être libéré au plus tôt", a-t-il ajouté.

Le fondateur de l'ONG a précisé ignorer l'identité du ou des groupes qui retiennent Shiraaz Mohamed, tout comme les raisons de sa captivité prolongée.

"Aucune demande n'a été faite, aucune rançon réclamée, aucune accusation d'espionnage ou de collaboration avec un ennemi formulée", a insisté M. Sooliman, "pourquoi a-t-il été kidnappé ? La question reste toujours sans réponse".

De nombreux journalistes étrangers ont été enlevés en Syrie depuis le début en 2011 de la guerre qui y fait rage, notamment par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Un autre otage sud-africain, Stephen McGown, enlevé par le groupe jihadiste al-Qaïda avec trois autres touristes au Mali, a par ailleurs été libéré en août dernier après six ans de détention.

Le fondateur de l'ONG Gift of the Givers s'était rendu sur place en 2015 pour tenter d'obtenir sa libération.

Avec AFP