L'insalubrité dans les marchés expose les Tchadiens aux maladies mortelles

Des poissons frais se vendent à même le sol à N'Djamena, au Tchad. (VOA Afrique/André Kodmadjingar).

Au Tchad, les poissons frais et autres aliments notamment les légumes et les crudités se vendent à même le sol sans aucune mesure d’hygiène dans les différents marchés de N’Djamena, où plusieurs quartiers sont inondés.

Dans la ville de N’Djamena, la capitale du Tchad, les marchés aux poissons et autres crudités se créent de façon anarchique aux bords des rues. La gestion échappe très souvent aux autorités communales et le non-respect des règles élémentaires d’hygiène se pose avec acuité.

Les poissons frais ou fumés, les légumes -- aliments accessibles aux citoyens lambdas -- et les tas d’immondices ainsi que les eaux stagnantes s’entremêlent. Les vendeurs sont conscients du danger mais évoquent l’insuffisance des places à l’intérieur des marchés pour justifier l’occupation des espaces publics.

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Les aliment étalés à même le sol sans aucune mesure d’hygiène


Au marché Taradona par exemple, "nous sommes très nombreuses et les tables construites pour nous à l’intérieur du marché sont insuffisantes", a justifié une vendeuse assise près des eaux stagnantes.

Elle précise que "c’est par manque de place" qu’elles étalent les poissons frais sur les plastiques et dans les bassines dehors pour vendre dans cette condition peu hygiénique. "On n’arrive pas à respirer mais on n’a pas le choix", a-t-elle déploré.

"La mairie ne fait pas son travail. C’est nous qui avons nettoyé et acheté quelques voyages de terre et des briques pour mettre ici mais cela n’a pas réglé le problème. Alors, quelle est le rôle de la mairie dans tout ça?", s'interroge un autre vendeur.

Une cliente rencontrée dans l’un des marchés du 7e arrondissement déplore, elle aussi, les conditions dans lesquelles se vendent ces produits qui sont le principal menu des citoyens ordinaires. Pour elle, il est inadmissible que les poissons soient exposés parfois à même le sol.

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Pour le maire 2e adjoint du 7e arrondissement, Mahamat Saleh Brahim, il y a manque de volonté concernant l’entretien des marchés chez les commerçants et du côté des autorités communales. Il a déclaré qu’en principe, chaque matin avant de s’installer, les commerçants doivent nettoyer leurs devantures et ramasser les ordures pour les déposer dans les bacs à ordures.

"Dans certains marchés, les femmes s’installent même en pleine rue que la mairie a aménagée pour permettre aux gens de circuler librement", a-t-il déploré.

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