Procès en appel sur l'assassinat de Chebeya : les plaidoiries renvoyées à jeudi

Floribert Chebeya, défenseur des droits de l'homme congolais retrouvé mort dans son véhicule le 2 juin 2010 dans les périphéries de Kinshasa alors qu'il était convoqué par l'inpecteur général de la police

La Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo a annoncé la décision jeudi.

Le président de la Haute Cour, le colonel Martin Ekofo, a rejeté la demande des parties civiles pour un complément d'enquête et indiqué que les parties commenceront à plaider jeudi.

Les parties civiles avaient demandé à la Haute Cour militaire "d'ordonner une descente à Dakar, au Sénégal, en vue de recueillir le témoignage (...) du major Paul Mwilambwe, considéré comme le seul témoin oculaire" de l'assassinat de Chebeya.

Le major Mwilambwe qui est en exile au Sénégal a, en 2012, mis en cause le général John Numbi - chef de la police en 2010 suspendu de ses fonctions après l'assassinat - dans la fin tragique de Floribert Chebeya.

Eddy Isango a recueilli le point de vue de l’un des avocats du collectif de la défense de Floribert Chebeya, Me Kabangele Ilunga.

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Me Kabangele Ilunga joint par Eddy Isango

Le général Numbi avait été entendu comme simple témoin en première instance, mais les parties civiles le considèrent comme le "suspect numéro un" dans le "crime d'État" dont, selon elles, Chebeya a été victime.

Fondateur de l'ONG la Voix des sans-voix (VSV), militant respecté et connu, Floribert Chebeya a été retrouvé mort le 2 juin 2010, après avoir été convoqué au siège de l'inspection générale de la police pour y rencontrer le général Numbi.

Le chauffeur de Chebeya, Fidèle Bazana, a disparu après l'avoir déposé à ce rendez-vous, et la justice a conclu qu'il avait lui aussi été assassiné. Son corps n'a jamais été retrouvé.