Un rapport des Nations unies constate une augmentation alarmante des violations des droits de l'homme et des tueries dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.
Le rapport attribue cette augmentation aux attaques croissantes d'un groupe armé, les Forces démocratiques alliées (ADF).
Les ADF sont un groupe rebelle ougandais qui a vu le jour dans les années 1990, mais qui a été principalement actif dans l'est du Congo ces dernières années.
Le rapport de l’ONU les ADF de prendre délibérément pour cible les populations civiles, de commettre des abus sexuels et de kidnapper des centaines de civils pour effectuer des travaux forcés.
Le Bureau conjoint des droits de l'homme des Nations unies en RDC affirme que l'année dernière, les ADF ont tué au moins 849 civils à Irumu et dans le territoire de Mambasa, dans la province de l'Ituri, ainsi qu'à Beni, dans le Nord-Kivu.
Les observateurs des droits de l'homme de l'ONU signalent que les ADF ont également kidnappé 534 civils, dont 457 sont toujours portés disparus.
La porte-parole des droits de l'homme des Nations unies, Marta Hurtado, a déclaré que la violence s'est poursuivie cette année. Lors d'une attaque le 13 janvier, elle a déclaré que des hommes armés non identifiés ont tué au moins 14 personnes, dont deux femmes enceintes.
"Étant donné la nature généralisée et systématique de l'attaque dirigée contre la population civile, certaines des violations des droits de l'homme documentées peuvent constituer des crimes contre l'humanité", a déclaré Mme Hurtado. "La violence se déroule dans un contexte d'impunité, où peu d'abus des droits de l'homme et de violations du droit humanitaire international font l'objet d'enquêtes et de poursuites en bonne et due forme", a-t-elle ajouté.
D'après Mme Hurtado, le rapport documente aussi de nombreuses atrocités commises par les forces de sécurité de la RDC.
"Selon le rapport, de juillet à décembre 2020, 25 civils ont été tués, 18 femmes et 10 enfants ont été abusés sexuellement, et 45 ont été arrêtés arbitrairement par les forces de sécurité. De janvier à juin, 22 civils ont été tués, 9 femmes et 12 enfants ont été abusés sexuellement, et 81 ont été arrêtés arbitrairement par les forces de sécurité", a précisé Mme Hurtado.
Le bureau des Nations unies appelle les autorités de la RDC à maintenir leurs forces de sécurité en ordre et à s'assurer qu'elles agissent dans le respect du droit international humanitaire. Il exhorte également le gouvernement à enquêter sur les crimes, à traduire les auteurs en justice et à fournir une aide humanitaire aux survivants, y compris ceux qui ont été déplacés par la violence.
Article traduit et adapté de l’anglais par VOA Afrique. Lire l’original >>
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