La réélection de M. Macron, 44 ans, candidat du parti La République en marche (LREM), représente la continuité, même si le président candidat a promis de se renouveler en profondeur, affirmant vouloir placer l'écologie au coeur de son deuxième - et dernier - mandat.
Il est le premier président français à être réélu pour un second mandat en 20 ans, depuis Jacques Chirac en 2002.
Ses positions clivantes sur certains sujets, ses sorties maladroites voire méprisantes et son exercice vertical du pouvoir ont heurté une partie des Français, qui l'ont jugé trop déconnecté de leurs réalités quotidiennes et de leurs fins de mois difficiles.
Lire aussi : Emmanuel Macron, un président qui bouscule en France comme en politique étrangèreIl s'est vu très tôt qualifié de "président des riches", notamment après deux décisions de son début de mandat que la gauche n'a jamais acceptées: suppression de l'impôt sur la fortune (ISF) et baisse des aides au logement.
Les violences ayant émaillé les manifestations du mouvement social des "Gilets jaunes" (dont des manifestants éborgnés après des tirs des forces de l'ordre) et le traitement jugé "dégradant" par plusieurs ONG internationales et nationales des migrants (afghans, syriens, soudanais...) sur le sol français notamment à Calais (nord) lui ont définitivement aliéné une partie de la gauche, dont il est pourtant issu.
Pour contrer Marine Le Pen, Emmanuel Macron, arrivé en tête au premier tour (27,85%) avec plus de quatre points d'avance, avait réactivé le "front républicain" pour faire barrage à l'extrême droite.
Lire aussi : Marine Le Pen, visage de l'extrême droite banaliséeLa candidate du Rassemblement national, pour sa troisième tentative, avait misé sur un autre front, le "Tout sauf Macron".
Dans l'entre-deux tours, les deux candidats avaient courtisé l'électorat du dirigeant de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour le 10 avril avec près de 22% des voix.
Le taux d'abstention de cette élection est de 28,2%, contre 25,44% en 2017.
Les électeurs français seront de nouveau appelés aux urnes les 12 et 19 juin pour les législatives où le nouveau président cherchera à obtenir la majorité nécessaire pour gouverner.