La pénurie de carburant sans précédent qui est constatée dans la capitale tchadienne donne l’occasion aux petits revendeurs de faire de la spéculation. Désormais, le litre d’essence se vend entre 1500 et 2000 Fcfa.
Désespérés, certains opérateurs d’engins à deux et à quatre roues en arrivent même à passer des nuits devant les stations-services à la recherche du carburant qui se fait de plus en plus rare.
"On est ici depuis 3 heures du matin, d’autres ont passé la nuit ici mais n’ont pas eu de carburant", explique, exaspéré, un chauffeur. "Nous sommes fatigués de tout ça", ajoute-t-il.
"Ma journée d’aujourd’hui est perdue", se lamente un conducteur de moto-taxi rencontré sur place.
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Certains ont du mal à comprendre que le Tchad, pays producteur de pétrole, puisse connaître une telle situation de pénurie de carburant. Du côté des autorités, on affirme que l’essence se raréfie dans les stations-services à cause de la maintenance des machines de production.
Convoi de rescousse et menace des syndicats
Selon une source proche du ministère du Pétrole et de l’Énergie, la situation sera décantée d’ici peu car un premier convoi de citernes de plus d'un million de litres commandé de l’extérieur est déjà arrivé à N’Djamena et devrait être distribué dans les stations-services.
En attendant, les syndicats brandissent la menace d'un éventuel arrêt de travail. "La situation va de mal en pis et que le gouvernement ne condamne pas un travailleur qui ne viendra pas au travail", avertit Gounoung Faima Ganfaré, secrétaire général de l’Union des Syndicats du Tchad (UST)."Nous demandons à l’Etat de régler cette situation très rapidement sinon, nous allons réagir", lance-t-il.