Quatre défenseurs des droits humains libérés après deux mois de détention en RDC

Un bombero hondureño rescata a una niña en Junquillo, Honduras, durante el desbordamiento del río Cececapa. Foto: Cortesía presidencia Honduras.

En RDC, les défenseurs des droits de l'Homme Parfait Muhani, Rachel Benie, Justin Mutabesha et Ben Kamuntu ont été libérés le 20 janvier après deux mois de détention à Goma, dans le Nord-Kivu.

Le 19 mars dernier, les défenseurs ont été acquittés par le tribunal de paix de Goma, dans la région du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC).

Parfait Muhani, Rachel Benie, Justin Mutabesha et Ben Kamuntu sont membres de Lutte pour le Changement – Lucha.

Les quatre défenseurs des droits humains, Parfait Muhani, Rachel Benie, Justin Mutabesha et Ben Kamuntu ont été acquittés des charges de violation de domicile, séquestration et destruction méchante. Les défenseur-ses ont été libérés le lendemain.

Le 21 janvier dernier, les quatre congolais avaient été arrêtés par des policiers devant la cathédrale St Joseph à Goma, alors qu'ils préparaient une manifestation.

La manifestation était organisée dans plusieurs villes par le Comité Laïc de Coordination (CLC) de l'église catholique, un groupe de militants catholiques qui appellent au respect de la constitution et en particulier au respect du mandat présidentiel, selon lequel le président Kabila doit se retirer.

Les quatre défenseurs des droits de l'Homme avaient été arrêtés au poste de police de Kahembe, et le 26 janvier, transférés devant le parquet du tribunal de paix de Goma, puis envoyés à la prison centrale de Goma. Ils étaient initialement accusés de rébellion et de trouble à l'ordre public, et ont pu rencontrer un avocat.

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Un certain nombre d'autres défenseurs des droits de l'Homme ont été arrêtés en lien avec les manifestations pro-démocratie le 31 décembre 2017 et le 21 janvier 2018.

Le 30 décembre 2017, quatre militants du mouvement citoyen Filimbi, Carbone Beni, Mino Bompomi, Grâce Tshiunza et Cedrick Kalonji, ont été arrêtés alors qu'ils informaient le public dans la commune de N'Djili à propos de la manifestation pacifique à venir.

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Les autres défenseur-ses des droits humains détenus n'avaient initialement pas pu voir ni leurs avocats ni leurs familles, des visites ont été ensuite autorisées mais de nouveau refusées. Les défenseur-ses des droits humains locaux font part de leurs vives préoccupations concernant la détérioration de la santé des quatre membres de Filimbi détenus.

Palmer Kabeya a aussi été arrêté le 30 décembre 2017 et incarcéré à la Détection militaire des activités anti-patrie (DEMIAP). Il n'a pas été autorisé à voir son avocat et sa famille.