4 militants Soudanais des droits de l'Homme empêchés de se rendre à Genève

Photo d'archives: déploiement des Casques bleus à Abyei, dans le sud du Soudan, 11 mars 2011

Des agents de sécurité soudanais ont empêché quatre représentants de la société civile de se rendre à Genève où ils devaient participer à une réunion sur les droits de l'Homme au Soudan, ont fait savoir vendredi des ONG.

Cette réunion, qui se tenait jeudi, était organisée par une ONG internationale dans le cadre d'une étude de la situation des droits de l'Homme au Soudan conduite par les Nations unies.

"Quatre représentants de la société civile soudanaise ont été interceptés par des agents de sécurité à l'aéroport international de Khartoum alors qu'ils se rendaient à une réunion sur les droits de l'Homme qui avait lieu à Genève le 31 mars en présence de diplomates", a indiqué la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) dans une déclaration commune avec 35 organisations internationales et soudanaises.

Les agents du Service national de renseignement et de sécurité (NISS) ont arrêté ces personnes - dont un avocat et un professeur - alors qu'ils devaient se rendre à Genève et ont confisqué leurs passeports, selon ces ONG.

Le NISS n'a pas justifié cette interdiction. Les groupes de défense des droits de l'Homme ont exhorté les services de sécurité à restituer les passeports.

"Les récentes actions du NISS sont symptomatiques d'une stratégie plus large visant à intimider et harceler les défenseurs des droits de l'Homme et les acteurs indépendants de la société civile susceptibles de critiquer la situation des droits de l'Homme dans le pays", a indiqué le communiqué.

Les forces de sécurité soudanaises sont accusées de harceler et d'arrêter des activistes des droits humains, des opposants politiques et des journalistes.

La situation des droits de l'Homme au Soudan est régulièrement dénoncée par les ONG, Amnesty International estimant que la liberté d'expression, d'association et de réunion est "soumise à des restrictions sévères".

Le président soudanais Omar el-Béchir fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour des accusations de crimes de guerre et génocide dans la région occidentale du Darfour.

Avec AFP