Les ressortissants britanniques ont été enlevés le 13 octobre "par un groupe de cinq rebelles" à Enukorowa, près de Warri, dans l'Etat du Delta, a affirmé à l'AFP un habitant, Theo Fakama.
"Les victimes (...) étaient engagées dans des activités religieuses et d'accès aux soins gratuits dans la région depuis 2014", a-t-il précisé.
Le porte-parole de la police dans l'Etat du Delta, Andrew Aniamaka a confirmé lors d'un point de presse que toutes les victimes "sont de nationalité britannique, dont deux sont un couple, qui faisaient de l'humanitaire dans la région depuis un certain temps".
"Malheureusement, elles n'avaient pas informé les autorités de leur présence dans la région pendant tout ce temps", a ajouté M. Aniamaka.
"Il y a un groupe rebelle qui opère dans la région et nous croyons qu'il est derrière cet enlèvement", a-t-il ajouté.
Les ravisseurs ont aussitôt "emmené les victimes dans l'intérieur où nous croyons qu'elles sont détenues depuis cinqjours", a-t-il dit.
Le motif de cet enlèvement restait flou mercredi, mais une "équipe anti-kidnapping" a été déployée en collaboration avec l'armée pour secourir les otages.
Le phénomène de l'enlèvement contre rançon est particulièrement répandu au Nigeria (4e pays au monde en 2016, selon Control Risk, organisation internationale de surveillance des risques. Après quelques années de relative accalmie, le phénomène s'est amplifié depuis plusieurs mois avec la crise économique que traverse le pays.
Le 12 octobre, un prêtre italien, Maurizio Pallu, avait également été enlevé près de la ville de Benin, dans l'Etat d'Edo, voisin du Delta, par un groupe de miliciens armés. Le gouvernement italien a annoncé mercredi sa libération, sans en préciser les conditions.
Avec AFP