Quatre Nigérians condamnés en rapport avec les attentats d’Abuja en 2011

L'armée nigérianne mène une offensive contre la milice Boko Haram dans le nord du Nigéria

Un tribunal nigérian a condamné 4 membres de la secte islamiste Boko Haram à la prison à vie mardi pour leur rôle dans trois attaques meurtrières près de la capitale, Abuja, en 2011.

Un autre militant du Boko Haram s’est vu infliger une peine de 10 ans de réclusion, tandis que le sixième a été libéré, faute de preuves. Tous ont été jugés en vertu de lois antérieures à une récente législation sur la prévention du terrorisme adoptée en 2011, qui prévoit la peine de mort.

La milice Boko Haram se bat depuis 2009 en faveur de la création d’un état islamique dans le nord du Nigeria. L'insurrection a coûté la vie à plus de 3.000 personnes, selon les groupes de défense des droits humains, et on considère la milice comme la principale menace à la sécurité du pays.

Le juge Billisu Aliyu a condamné Shuaibu Abubakar, Salisu Ahmed, Umar Babagana-Omar et Mohamed Ali à la réclusion à vie pour leur rôle dans un attentat à la bombe contre des bureaux de la commission électorale à Suleja, près d’Abuja, le 8 Avril 2011. L’explosion, intervenue une semaine avant les élections présidentielles, avait fait 16 morts.

Ils ont également été condamnés pour un attentat perpétré lors d'un rassemblement politique le 3 mars 2011, qui a coûté la vie à trois personnes, et pour une autre attaque lors d'un rassemblement dans une église, qui a fait 3 morts quatre mois plus tard. Ces deux attaques étaient survenues à Suleja.

Le président nigérian, Goodluck Jonathan, a désigné en juin le Boko Haram, groupe terroriste, ce qui signifie que toute personne les appuyant peut être passible de 20 ans de prison. Toute personne qui les aiderait à préparer un attentat mortel serait passible de la peine capitale.

Depuis le mois de mai, les forces nigérianes ont lancé une offensive pour extirper le Boko Haram de ses bastions dans le nord-est du Nigeria. Selon les forces de sécurité, les attaques de la secte ont diminué, mais restent sporadiques.
Des hommes armés qui, selon les autorités, seraient des islamistes présumés, ont tué 27 étudiants et un enseignant dans un pensionnat de la ville septentrionale de Potiskum samedi.