RSF avait dénoncé en juillet "l'attitude des autorités", en affirmant avoir "recensé de nombreuses violations de la liberté d'informer" dans cette région du Maroc secouée par des protestations populaires depuis octobre 2016.
Dans un communiqué, le ministère marocain de la Culture et de la communication a démenti les allégations "infondées et manquant de crédibilité et de preuves" de RSF et dénoncé "le caractère partial de l'évaluation faite par cette organisation de la réalité de la liberté de presse et d'expression au royaume".
Selon lui, les journalistes marocains et étrangers n'ont fait l'objet d'"aucune intervention des pouvoirs publics, ni d'aucune sorte d'influence du contenu des couvertures" à Al-Hoceïma.
Il reconnaît néanmoins qu'un journaliste accrédité avait été poursuivi pour "incitation d'individus à commettre des délits et appel à participer à une manifestation interdite".
Il s'agit de Hamid El Mahdaoui, directeur du site d'information Badil, arrêté lors d'une marche le 20 juillet à Al-Hoceïma et condamné à trois mois de prison ferme et à une amende d'environ 1.800 euros.
RSF avait alors déploré la condamnation de M. El Mahdaoui et répertorié sept "journalistes-citoyens et collaborateurs de médias" arrêtés dans la région depuis octobre 2016.
L'organisation avait ensuite condamné l'expulsion de deux journalistes espagnols couvrant la contestation dans le Rif comme une "escalade des violations de la liberté de la presse". Mais Rabat avait affirmé que ces journalistes s'étaient présentés comme "touristes et non comme journalistes".
Le Maroc figure à la 133e place (sur 180 pays) dans ledernier classement mondial de RSF sur la liberté de la presse.
Avec AFP