Rare procès d'un Français accusé d'avoir abusé de dizaines d'enfants à l'étranger

미국 중간선거일인 6일 아침 미국 의사당이 안개로 덮여 있다.

Le plus important procès d'un Français pour des crimes sexuels à l'étranger s'est ouvert lundi à Versailles, près de Paris, pour juger un quinquagénaire accusé d'avoir abusé de 66 garçons mineurs lors de voyages humanitaires ou touristiques au Sri Lanka, en Tunisie et en Egypte.

Dans le box des accusés, Thierry Darantière, 53 ans, ancien directeur d'une maison de retraite catholique en région parisienne, comparaît détenu.

Du fait du nombre de victimes recensées, il s'agit, selon les associations présentes, du plus important procès de Français pour des crimes sexuels à l'étranger. Faute souvent de preuves et de plaignants, de telles audiences sont rares au regard de l'ampleur du tourisme sexuel.

Les trais marqués, la voix tremblante, M. Darantière a exprimé en préambule, "après ces quatre ans d'incarcération", "des regrets qui paraissent futiles" "à ces jeunes que je ne reverrai jamais".

La justice l'accuse notamment de viols et agressions sexuelles, corruption de mineurs, recours à la prostitution de mineurs, enregistrement et diffusion d'images pédopornographiques, entre 2002 et 2011, mais il reconnaît avoir eu recours à la prostitution de jeunes mineurs dès les années 1980.

C'est le FBI, la police fédérale américaine, qui avait, le premier, repéré Thierry Darantière, en interceptant sur internet en 2011 des dizaines d'images le montrant abusant de jeunes garçons. La police française l'avait interpellé en mai 2012.

En cause, 21 séjours au Sri Lanka, après le tsunami de 2004, pour le compte de deux associations, dont une qu'il avait créée, ou les vacances et des séjours touristiques en Tunisie et en Egypte.

Dans les disques durs saisis chez lui, les enquêteurs ont recensé des milliers de photographies et des centaines de vidéos le mettant en scène avec des mineurs. Au total, 41 victimes de 6 à 17 ans ont été recensées en Tunisie, 19 au Sri Lanka, et six de 12 à 17 ans en Egypte.

Devant les enquêteurs, l'homme s'était décrit comme un "bisexuel à caractère pédophile", "solitaire", "malade", nécessitant "des soins".

Le verdict est attendu jeudi.

Avec AFP