Ras-le-bol demande la libération de 23 de ses membres au Congo-Brazzaville

Des membres du mouvement citoyen Ras-le-bol lors d’un point de presse à Brazzaville, 12 mai 2018. (Twitter/Mouvement Ras-le-bol)

Le mouvement citoyen Ras-le-bol a demandé samedi la libération de 23 de ses membres arrêtés cette semaine au Congo-Brazzaville et dénoncé le procès et la condamnation vendredi du général-opposant Mokoko à 20 ans de prison pour "atteinte à la sécurité de l'État".

Ras-le-Bol, organisation de défense des droits de l'homme au Congo-Brazzaville du président Denis Sassou Nguesso, a affirmé à la presse être sans nouvelles de ses 20 militants arrêtés à Pointe-Noire.

Les trois militants interpellés à Brazzaville ont été transférés à la maison d'arrêt, d'après le mouvement.

Ras-le-bol demande "la libération pure et simple" de ses militants.

Selon Charlin Kinouani, coordonnateur adjoint de Ras-le-bol, ses camarades ont été arrêtés parce qu'ils ont collé des affiches demandant la libération des "prisonniers politiques" pendant le procès du général Jean-Marie Michel Mokoko.

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Ex-chef d'état-major, ex-conseiller du président Sassou qu'il a finalement défié en se présentant à la présidentielle de mars 2016, le général Mokoko avait été arrêté en juin 2016. Il avait refusé de reconnaître la réélection contestée du président Sassou Nguesso.

Le responsable de Ras-le-Bol a estimé "qu'il y a des hommes qui paient pour leur engagement politique et le fait d'avoir pris part à une élection présidentielle".

Il a demandé une "justice indépendante, parce qu'aujourd'hui elle est aux ordres".

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"Le verdict du procès Mokoko est scandaleux", a estimé une figure de la société civile, Washington Ebina, qui appelle à un "dialogue national" comme la veille les évêques dans un long message dressant un bilan sans concession de la situation économique et politique du pays.

Ras-le-Bol a aussi reçu le soutien d'un membre de la Chambre des représentants américaine, Chris Smith, qui demande la libération du coordonnateur du mouvement, Franck Nzila, l'un des 23 militants arrêtés.

Le procès d'un autre ex-dignitaire, le général Norbert Dabira, doit s'ouvrir mardi au Congo-Brazzaville.

Avec AFP