Côte d’Ivoire: procès en décembre de l’assassinat de Robert Guéï

Des militaires ivoiriens portant le portrait de Robert Guéi, le 18 aout 2006. (Photo AP)

Le procès des assassins présumé de l’ex chef de la junte, le général Robert Guéï, tué le 19 septembre 2002 à Abidjan, débutera le 17 décembre.

24 militaires seront jugés à la cour d'appel d'Abidjan, a déclaré la présidente de la cour d'appel d'Abidjan, Alice N'Guessan Allah Kouadio, lors de la rentrée solennelle du Tribunal militaire d'Abidjan.

"Dix-neuf sont en détention, trois en liberté et deux autres en fuite", a dit à l'AFP le procureur militaire, Ange Kessi.

Robert Guéï a dirigé la junte militaire en Côte d'Ivoire après le coup d'Etat du 24 décembre 1999 contre le président Henri Konan Bédié.

Il avait été vaincu par Laurent Gbagbo à la présidentielle d'octobre 2000 et chassé du pouvoir par la rue alors qu'il tentait de s'y maintenir.

Le général Guéï a été assassiné, ainsi que son épouse Rose Doudou Guéï, des autres membres de sa famille et des membres de sa garde rapprochée, le 19 septembre 2002, jour d’une tentative de coup d’Etat contre Laurent Gbagbo, qui avait entraîné la prise de contrôle du nord et de l'ouest du pays par la rébellion des Forces nouvelles. Robert Guéï était accusé par le pouvoir d'être derrière ces troubles.

Selon le procureur militaire, Anselme Séka Yapo, ancien responsable de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, épouse de l'ex-chef d'Etat, et le général Dogbo Blé, ex-commandant de la Garde républicaine, sont les principaux suspects.

Anselme Séka Yapo, ex-commandant de gendarmerie, a été condamné le 4 août à 20 ans de prison pour "assassinat" durant la crise postélectorale de 2010-2011.

Dogbo Blé, a été condamné en octobre 2012 à 15 ans de prison pour complicité dans l'assassinat d'un officier à la retraite, et en mars 2015 à 20 ans de prison pour son rôle durant la crise postélectorale.

Avec Afp