RDC: arrestation du présumé cerveau de l'assassinat des deux experts de l'ONU

Le président Joseph Kabila de la RDC et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres échangent une poignée des mains en marge de la 71e assemblée générale de l’ONU, New York, 23 septembre 2017. (Twitter/ Barbara NZIMBI‏ @BNzimbi)

Le présumé cerveau du meurtre des deux experts de l'ONU au Kasaï dans le centre de la République démocratique du Congo en mars 2017, a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi, a affirmé une source militaire congolaise.

Constantin Tshidime Bulabula, chef du village Moyo Musuila, "a été surpris la nuit dans le village Bena Mpongo dans sa cavale sur le territoire de Dibaya aux côtés d'une femme", a déclaré à l'AFP le lieutenant Anthony Mualushayi, porte-parole de l'armée dans le Kasaï.

La justice congolaise, l'a toujours présenté comme celui qui avait "ordonné aux miliciens d'exécuter" l'Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaïda Catalan, deux experts missionnés par le secrétaire général de l'ONU pour enquêter sur les violences dans le Kasaï.

Tshidime Bulabula est "acheminé à Kananga", avec "un autre terroriste Trésor Mputu", a ajouté l'officier congolais.

Contactée, la porte-parole de la mission de l'ONU en RDC a déclaré n'avoir reçu "aucune" information liée à cette arrestation.

L'Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan ont été enlevés le 12 mars dans cette zone troublée du Kasaï, leurs corps ont été retrouvés 16 jours plus tard dans une fosse commune.

Les violences au Kasaï ont éclaté en septembre 2016 entre des forces de sécurité et des miliciens se réclamant du chef traditionnel Kamwina Nsapu tué en août 2016 lors d'une opération militaire après s'être rebellé contre le pouvoir de Kinshasa.

Le bilan de ces violences est de plus de 3.000 morts et 1,3 million de personnes ont été déplacées, selon l'ONU.

Avec AFP