"Cinq personnes ont été tuées à la machette dans la nuit de jeudi à vendredi", a déclaré à l'AFP Amisi Kalonda, l'administrateur du territoire, joint par téléphone à partir de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.
Les meurtres ont eu lieu à Kalongo, près de la ville d'Oicha, à environ 280 km au nord de Goma, a-t-il ajouté, sans être en mesure de donner plus de détails sur les circonstances.
Basé dans la ville de Beni, Teddy Kataliko, président de la société civile du territoire de Beni, a déclaré pour sa part que selon l'antenne locale de son association, le "bilan provisoire" de cette nouvelle attaque était de "cinq morts".
La région de Beni est ensanglantée depuis plusieurs mois par une succession de massacres perpétrés contre des civils, principalement à l'arme blanche, et attribués aux rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF), présents au Congo depuis 1995 et opposés au président ougandais Yoweri Museveni.
Grande ville du Nord-Kivu et place commerciale régionale importante, Beni, à environ 250 km au nord de Goma, est le fief des Nande, communauté dont les dirigeants s'étaient ralliés massivement à une milice soutenue par l'Ouganda pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003).
D'octobre à décembre 2014, plus de 260 personnes, essentiellement des civils (hommes, femmes et enfants), ont été tuées à Beni et ses environs.
En décembre, une opération conjointe de l'armée congolaise et de la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo avait contribué à ramener le calme. Les tueries n'ont cependant pas cessé totalement et se sont étendues à des zones limitrophes de la Province-Orientale.
Depuis le 1er janvier, soixante personnes au moins ont ainsi péri dans des attaques similaires dans le territoire de Beni ou en Province-Orientale.
Avec AFP