Bene M'Poko, qui s’adressait aux journalistes, a regretté les violences en cours et les a qualifiées d’"un recul". Mais il a souligné, en contraste, que le gouvernement sud-africain régissait avec beaucoup d’efficacité".
"Si la situation se calme et que l'Afrique du Sud envoie des émissaires, surtout dans les pays qui ont des victimes, je crois que le continent devrait comprendre", a-t-il déclaré.
Le doyen du corps diplomatique en Afrique du Sud a rappelé les violences précédentes et a soutenu qu’il n’était pas admissible de penser que ce soit accidentel. "Quand cela se répète, cela devient une habitude", a-t-il mis en garde.
M. Bene M'Ponko a tout de même appelé les Africains à s’inspirer de l’Union Européenne. Car, pour lui, tous les pays africains ont les mêmes problèmes avec des frontières poreuses.
Trois ou quatre migrants ont été tués dans ces violences, selon lui. La diaspora congolaise compte environ 300.000 personnes en Afrique du Sud.
Les violences xénophobes visent depuis près de trois semaines exclusivement des Africains, les plus touchés étant les Mozambicains, les Congolais, les Zimbabwéens, les Ethiopiens, sans compter des Sud-Africains.
L’armée sud-africaine a été déployée mardi à Durban et dans d’autres endroits où ces violences ont éclaté après une déclaration controversée du roi des Zoulous.
Au moins sept personnes ont été arrêtées mercredi lors d’une opération conjointe de la police et de l’armée.